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    La prospérité de l'être intérieur : l'angoisse

     

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    Source : Appel Espérance - Res. l'Ile Verte, Bât. A - 2 allée des Amandiers - 13090 Aix en Provence - Tél : 09 51 76 83 45

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    La prospérité de l'être intérieur : le rejet

     

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    La prospérité de l'être intérieur : la solitude

     

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    La prospérité de l'être intérieur : l'abandon

     

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    La prospérité de l'être intérieur : le suicide

     

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    La prospérité de l'être intérieur : les blessures sexuelles

     

     

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    La prospérité de l'être intérieur : les abus

     

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    Les abus sexuels : les différentes étapes

     

     Faire face aux abus sexuels

     

    La sexualité n'est pas banale c'est ce qui nous touche plus intimement alors quand la sexualité n'est pas vécue dans un contexte d'amour et de sécurité, il y a abus et les conséquences sont grandes. Ce site a pour objectif de présenter la dynamique de l'abus sexuel à titre informatif autant pour ceux qui en sont victimes que pour ceux qui entrent en relation avec des victimes, ce qui fut mon cas.

    L'intérêt à bien comprendre le mécanisme de l'abus sexuel réside dans le fait qu'il affranchit la victime de l'inutile sentiment de culpabilité lié à son acquiescement et qu'il propose d'autres voies pour expliquer les événements qui suscitent la honte et le mépris.

    Nous vivons dans un monde abusif où les abusés sont parfois aussi abuseurs. Nous avons tous développés inconsciemment des mécanismes pour nous aider à survivre dans ce monde abusif. Mais ces mécanismes ne nous protègent pas seulement des abus mais aussi de l'expérience l'amour authentique, de l'intimité avec Dieu et avec notre prochain.

    Nous allons explorer ensemble ces abus, démasquer nos mécanismes, composer avec la honte et le mépris et demander à Dieu sa restauration pour être capable de vivre à l'image de celui nous avons été créés.

    Je ne saurais trop conseiller aux victimes d'abus sexuels de se trouver un thérapeute compétent pour l'aider dans son processus de restauration. La consultation de ce site vous aidera dans ce choix; les textes sont basés sur les meilleurs intervenants que j'ai rencontré dans ce domaine. A cet effet, une visite sur le lien de la bibliographie vous sera utile.

    Ne laisse surtout pas les blessures causées par l'abus sexuel te changer en quelqu'un que tu n'es pas. Tu vaux beaucoup plus que la manière dont tu as été traitée pourrait porter à penser.

    -----------------

    Définition par Dan Allender

    L'abus sexuel est tout contact ou toute interaction (visuelle, verbale ou psychologique) par lequel un adulte se sert d'un enfant ou d'un adolescent en vue d'une stimulation sexuelle, la sienne propre ou celle d'une tierce personne.

    Définition plus détaillée

    Pour se protéger, la femme abusée sexuellement adoptera essentiellement, selon sa personnalité, un des 3 styles relationnels suivant: la Brave Fille, la Fille Coriace ou la Fille Superficielle. Pour plus de détails : Les 3 styles de relation spécifique

     

     

     

    Pour mieux comprendre....

     

     (Source : http://www.croixsens.net)

     

     

     

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    Les abus sexuels

     

    LES ABUS SEXUELS

     

     

    Que vous le sachiez ou non, quelqu'un de votre entourage a un jour été victime d'abus sexuel. Et si vous êtes conseiller, vous vous apercevrez rapidement que les difficultés d'un certain nombre de personnes trouvent là leur origine. Pour ces hommes et ces femmes meurtris, il y aura toujours un "avant" et un "après" l'abus.

      Dans notre société, y compris dans l'Eglise, on ne sait en général pas comment aborder ce genre de problème ; on préfère souvent le méconnaître, en atténuer la gravité, voire le nier totalement. Ou alors, plein de bonne volonté mais aussi d'incompétence, on propose aux victimes des «solutions» qui ne font qu'aggraver le traumatisme subi.

      

    Voici quelques questions que l'on se pose souvent :

    o       Qu'entend-on par abus sexuel ?

    o       Pourquoi la victime a-t-elle tant de mal à parler de ce qu'elle a subi ?

     o       Quels dégâts l'abus sexuel provoque-t-il ?

    o       Comment aider la victime à s'en sortir ?

    o       Quelle attitude avoir face aux abuseurs ?

     

     

     

    A. QU'ENTEND-ON PAR ABUS SEXUEL ?

     

    1. Une interaction ou un contact

    Un abus sexuel est toute interaction (verbale, visuelle ou psychologique) ou tout contact physique, par lesquels une personne se sert d'un enfant, d'un adolescent ou d'un adulte, en vue d'une stimulation sexuelle, la sienne ou celle d'une tierce personne.

    Un contact physique est, certes, plus grave qu'une interaction verbale. Mais il faut savoir que tout abus constitue une violation du caractère sacré et de l'intégrité de la personne humaine et provoque toujours un traumatisme.

     

          * L'interaction verbale désigne : une sollicitation sexuelle directe ; l'usage de termes sexuels ; la séduction subtile ; l'insinuation. 
          Tout  cela vis à vis d'une personne qui ne désire pas les entendre.

    * L'interaction visuelle concerne : l'emploi de matériel pornographique ; le regard insistant sur certaines parties du corps ; le fait de se dévêtir, de se montrer nu, ou de pratiquer l'acte sexuel à la vue de quelqu'un. Ici encore, sans que la personne le désire.

    * L'interaction psychologique désigne : la violation de la frontière entre le relationnel et le sexuel (un intérêt excessif pour la sexualité de son enfant) ou entre le physique et le sexuel (des lavements répétés ; un intérêt trop marqué pour le développement physique d'un adolescent).

    * Le contact physique peut être :

    -          Assez grave : baiser, attouchement du corps à travers les vêtements, que ce soit par la force ou non, avec ou sans pression psychologique ou affective.

    -          Grave : attouchement ou pénétration manuels ; simulation de rapports sexuels, contact génital, tout cela avec ou sans violence physique.

    -          Très grave : viol génital, anal ou oral, obtenu de quelque manière que ce soit, par la force ou non.

     

     

    2. La stratégie de l'abuseur

    Un abus n'est pas le fait du hasard de la part de celui qui le commet. Etant un pervers, celui-ci prémédite et organise la relation en attendant le moment où ses fantasmes vicieux lui paraîtront réalisables. La victime ignore bien entendu tout cela.

     

    La stratégie perverse comporte en général quatre étapes :

    a. Le développement de l'intimité et du caractère confidentiel, privilégié, de la relation.

    Cette phase, plus ou moins longue (de quelques heures à quelques années), vise à mettre en confiance la future victime qui ne se doute de rien.

    b. Une interaction verbale ou un contact physique apparemment «convenable » pour la personne qui va être abusée (confidences de caractère sexuel, caresse des cheveux, embrassade amicale).

    La personne n'a pas peur, et pour cause : dans 29% des cas, son futur abuseur est un membre de la famille, dans 60% des cas un familier ou un ami. Seuls 11% des abus sont commis par un inconnu.

    c. Une interaction sexuelle ou un contact sexuel

    C'est la phase de l'abus proprement dit. Ici la victime se retrouve dans la même situation qu'un lapin traversant une route de nuit et qui est pris dans les phares d'une voiture : pétrifié, figé, tétanisé, incapable de réagir, il se laisse écraser par la voiture. L'abuseur, lui, est conscient de ce qu'il fait à sa victime.

    d. La continuation de l'abus et l'obtention du silence de la victime par la honte, la culpabilisation, les menaces ou les privilèges.

    Ce silence est rarement rompu. L'abus reste un secret absolu très longtemps, parfois toute la vie.

    Trois survivantes des sœurs Dionne, les célèbres quintuplées canadiennes, ont attendu l'âge de soixante et un ans pour révéler, dans leur biographie, qu'elles avaient été sexuellement agressées par leur père.

    En gardant le silence, la victime se fait, malgré elle, l'alliée de l'abuseur, puisque la seule chose qu'il redoute, c'est d'être dénoncé. Le fait de devenir ainsi, bien involontairement, son alliée, renforce le mépris qu'elle a d'elle-même et sa culpabilité.

    Ce sera une des tâches du conseiller de lui expliquer qu'une personne sexuellement abusée n'est jamais ni coupable ni responsable. Elle ne pouvait pas deviner que les deux premières étapes n'étaient qu'une stratégie de l'abuseur.

    Il devra aussi lui dire qu'une personne qui est sous la domination d'un abuseur ne peut s'en sortir tant qu'elle ne le dénonce pas et ne révèle pas de ce qu'elle a subi. Or en parler est pour elle très difficile, pour plusieurs raisons.

     

     

    B. POURQUOI UNE VICTIME A-T-ELLE TANT DE MAL A PARLER DE CE QU'ELLE A SUBI ?

     

    1. Elle met parfois beaucoup de temps pour réaliser qu'elle a été abusée.

    Le temps ne compte pas pour l'inconscient, il s'est comme arrêté pour la victime : c'est souvent l'apparition de symptômes comme la dépression ou des troubles sexuels qui l'incitera à laisser enfin sa souffrance refaire surface et à accepter d'en parler. C'est le premier pas vers la guérison.

    Mais parler de ce traumatisme, prendre conscience de cette vérité : "J'ai été abusée», peut être un choc terrible. Le conseiller aura besoin de tact et d'une grande compassion pour laisser la personne découvrir elle-même et à son rythme, l'ampleur du drame qu'elle a vécu. Il comprendra l'extrême répugnance qu'elle éprouve à admettre que son corps et son âme ont été ravagés. Elle aimerait tant oublier, ne jamais avoir vécu cela, qu'elle se réfugiera de temps en temps dans le déni : «Cela n'a pas pu m'arriver.»

    La personne sera encouragée à continuer à parler si vous croyez ce qu'elle dit (elle a absolument besoin de sentir qu'on la croit) et si vous évitez certaines phrases destructrices comme :

    -          Il a juste fait une erreur, comme nous en faisons tous.

    -          Ce n'est arrivé qu'une fois, après tout.

    -          Il est temps que vous tourniez la page.

    -          Ça s'est passé il y a si longtemps

    -          Si vous étiez vraiment chrétienne vous passeriez l'éponge.

     

    2. Elle se sent coupable

    Dans son for intérieur, sans même le dire ouvertement, la personne pense :

    -          Est-ce que ce n'était pas un peu de ma faute ?

    -          Est-ce que je n'aurais pas pu l'éviter ?

    -          Est-ce que, placé dans ma situation, quelqu'un d'autre aurait réussi à résister, à se débattre, à s'enfuir ?

       

    Le conseiller peut aller au devant des questions qu'elle n'ose pas exprimer en lui demandant :

    -          Qui détenait le pouvoir (parental, spirituel, moral, organisationnel, physique, psychologique) ?

    -          Qui était l'adulte ? Le repère social ? Le référent ? 

    -          Qui était l'instigateur, l'organisateur de cet abus ?

    -          Qui pouvait y mettre fin ?

     

    Il peut lui faire comprendre que sa culpabilité est liée au décalage entre son vécu passé (et les raisons pour lesquelles elle n'a pu empêcher d'être abusée : son jeune âge, son ignorance, sa totale confiance) et son vécu actuel, où elle est plus âgée, moins ignorante, moins naïve et où elle sait se protéger.

    Elle se croit coupable parce qu'elle regarde les événements passés avec les yeux de l'adulte avertie qu'elle est aujourd'hui. Or, à l'époque, elle ne possédait pas les protections suffisantes pour empêcher l'abus.

    On peut aussi l'aider à différencier le point faible dont s'est servi le pervers, par exemple un besoin de tendresse tout à fait légitime, une confiance aveugle, et le crime qu'il a commis, en profitant de ce besoin légitime d'affection ou de cette confiance, pour assouvir ses désirs immoraux.

    Déconnecter ces deux éléments est souvent un moment de vérité et un soulagement pour la personne, qui fait son deuxième pas vers la guérison quand elle ne se sent plus responsable.

    Mais le chemin sera encore long jusqu'à la cicatrisation de la blessure. La précipitation et l'impatience sont par conséquent les grands ennemis du conseiller (et du client) dans ce domaine.

     

    3. Parler peut lui coûter cher

      

    A chaque fois que la personne abusée se replonge dans l'horreur de son passé, elle doit payer un prix très élevé. En essayant d' «oublier» l'abus, de tourner la page, elle avait construit un certain équilibre, par exemple avec ses proches.

    Si elle décide de faire éclater la vérité, elle risque de désorganiser cet équilibre factice et de susciter des pressions de ses proches. Il se trouve toujours de faux «bons conseillers» soucieux de leur tranquillité et du qu'en dira-t-on, qui l'accuseront de mentir ou d'exagérer, lui reprocheront de réveiller le passé et l'inciteront à oublier, voire à «pardonner» ; le comble est qu'elle risque même d'être perçue comme responsable de l'abus.

    Le conseiller devra donc la soutenir, l'encourager et assurer sa protection matérielle et psychologique. Il l'aidera à évaluer le prix de la lutte qu'elle devra mener pour sortir du bourbier de l'abus sexuel et à réaliser que son désir de s'en sortir sera souvent contrecarré par ceux qui devraient le plus l'assister : sa famille ou les responsables chrétiens.

    Il est à noter que lorsque l'abuseur fait partie d'une institution, quelle qu'elle soit, celle-ci décide souvent, par peur du scandale, de le « couvrir» et donc de rester dans le déni de l'abus, plutôt que de reconnaître publiquement l'existence d'un pervers sexuel au sein de l'institution.

    Il y a un consensus de réprobation sur la personne qui a le courage de remuer ces choses immondes : qu'elle continue à être comme une morte vivante, ce n'est pas grave. Ce qui est le plus important, c'est qu'elle se taise.

     

    4. Elle souffre de la honte

    Sartre a dit de la honte qu'elle est «l'hémorragie de l'âme». Un abus sexuel marque la personne au fer rouge, la souille, la pousse à se cacher des autres. La honte est un mélange de peur du rejet et de colère envers l'abuseur, qui n'ose pas s'exprimer.

    Le sentiment juste qu'elle devrait éprouver est la colère. Eprouver ce sentiment libérateur l'aidera à sortir de la honte. Il faut parfois du temps pour qu'elle parvienne à exprimer son indignation face à l'injustice qui lui a été faite. Cette expression de la colère pourra se faire soit de manière réelle, face au coupable, soit, si ce n'est pas possible pour sa sécurité personnelle, de manière symbolique. Dans tous les cas, c'est à la victime à en décider.

    La honte est liée au regard que la victime porte sur elle-même ; elle se voit comme souillée à vie. C'est son regard qui devra changer. Elle se pansera en changeant sa manière de se penser.

     

    4. Le mépris

    Se sentant honteuse, la personne abusée a deux solutions : se mépriser elle-même ou mépriser l'abuseur et ceux qui lui ressemblent. Dans les deux cas, le résultat est le même : elle s'autodétruit, car la haine de soi ou la haine de l'autre sont toutes les deux destructrices.

    Le mépris d'elle-même peut concerner son corps, sa sexualité, son besoin d'amour, sa pureté, sa confiance.

    Ce mépris de soi a quatre fonctions : il atténue sa honte, étouffe ses aspirations à l'intimité et à la tendresse (se mépriser anesthésie le désir), lui donne l'illusion de maîtriser sa souffrance et lui évite de rechercher la guérison de son être.

    Lorsque le mépris de soi est très intense, il peut pousser à la boulimie, à la violence contre soi et au suicide ; dans ces trois cas, la personne châtie son propre corps parce qu'il existe et qu'il a des désirs.

     

    5. Le véritable ennemi

    Si l'on demande à une personne qui a subi un abus sexuel quel est son ennemi, elle répondra sans doute : «C'est le coupable de l'abus.» Cela semble tellement évident.

    La victime a le choix : soit elle combat, en cultivant sa haine envers l'abuseur, en ruminant une vengeance contre lui ; soit elle fuit, en cherchant à oublier, en s'endurcissant pour ne plus souffrir, en se repliant sur elle-même, en devenant insensible, de manière à ne plus ressentir ni émotion ni désir.

    Mais ces deux solutions sont vaines, car l'ennemi n'est pas l'abuseur. Certes, il représente un problème, mais la bonne nouvelle est qu'il n'est pas le problème majeur. Le véritable adversaire, c'est la détermination de la personne à rester dans sa souffrance, dans sa mort spirituelle et psychique et à refuser de revivre. L'ennemi réside donc, paradoxalement, dans la victime elle-même !

    Ce troisième pas vers la guérison est sans doute le plus difficile à franchir. La personne doit comprendre que Dieu met devant elle la vie et la mort, et qu'il n'appartient qu'à elle de rester dans la mort ou de choisir de revivre.

    Lorsque le conseiller sent qu'elle a pris la décision de sortir de la pulsion de mort pour entrer dans la pulsion de vie, il aura alors sans doute l'occasion de parler avec elle des trois grands dégâts que l'abus a produits dans sa vie et qui devront être réparés.

     

     

    C. LES DEGATS PRODUITS PAR L'ABUS SEXUEL

    Ces dégâts constituent un torrent tumultueux qui balaie tout dans l'âme, et qui inclut : le sentiment d'impuissance, celui d'avoir été trahi et le sentiment d'ambivalence, ainsi que plusieurs autres symptômes.

    1. Le sentiment d'impuissance

    L'abus sexuel a été imposé à la victime. Qu'il se soit produit une fois ou cent fois, avec ou sans violence, ne change rien au fait qu'elle a été dépossédée de sa liberté de choix.

    a. Ce sentiment provient de trois raisons  

    * Elle n'a pas pu changer sa famille dysfonctionnelle, s'il s'agit d'un inceste. Ses proches ne l'ont pas protégée comme ils auraient dû le faire, sa mère ou sa belle-mère n'a rien vu ou fait semblant de ne rien voir.

    * Que l'abus ait été accompagné de violence ou non, qu'il y ait eu douleur physique ou non, la victime n'a pu y échapper, ce qui crée en elle faiblesse, solitude et désespoir. De plus, le coupable se sert de la menace ou de la honte pour la réduire au silence et recommencer en toute impunité, ce qui augmente son impuissance.

    * Elle ne parvient pas à mettre un terme à sa souffrance présente. Seule, la décision de se supprimer anesthésierait sa douleur, mais elle ne peut s'y résoudre, alors elle continue à vivre, et à souffrir.

     

    b. Ce sentiment d'impuissance entraîne de graves dommages  

    * La personne abusée perd l'estime d'elle-même, doute de ses talents et se croit médiocre.

    * Elle abandonne tout espoir.

    * Elle insensibilise son âme pour ne plus ressentir la rage, la souffrance, le désir ou la joie. Elle enfouit et refoule dans son inconscient les souvenirs horribles de l'agression sexuelle.

    * A force de renoncer à sentir la douleur, elle devient comme morte. Elle perd le sentiment d'exister, semble étrangère à son âme et à son histoire.

    * Elle perd le discernement concernant les relations humaines, ce qui explique que les victimes d'abus tombent souvent à nouveau sous la coupe d'un pervers, ce qui renforce leur sentiment d'impuissance.

      

    2. Le sentiment d'avoir été trahi

    Beaucoup de gens ignorent le nom des onze autres apôtres, mais connaissent Judas, le traître. Pourquoi ? Parce que la plupart des gens estiment que rien n'est plus odieux que d'être trahi par quelqu'un qui était censé vous aimer et vous respecter.

    La personne abusée se sent trahie non seulement par l'abuseur en qui elle avait confiance, mais aussi par ceux qui, par négligence ou complicité, ne sont pas intervenus pour faire cesser l'abus.

    Les conséquences de la trahison sont : une extrême méfiance et la suspicion, surtout à l'égard des personnes les plus aimables ; la perte de l'espoir d'être proche et intime avec autrui et d'être protégée à l'avenir, puisque ceux qui en avaient le pouvoir ne l'ont pas fait ; l'impression que si elle a été trahie, c'est parce qu'elle l'a mérité, du fait d'un défaut dans son corps ou dans son caractère.

     

    3. Le sentiment d'ambivalence

    Il consiste à ressentir deux émotions contradictoires à la fois. Ici, l'ambivalence gravite autour des sentiments négatifs (honte, souffrance, impuissance) qui ont parfois été simultanément accompagnés du plaisir, qu'il soit relationnel (un compliment), sensuel (une caresse), ou sexuel (le toucher des organes), dans les premières phases de l'abus.  

    Le fait que le plaisir soit parfois associé à la souffrance entraîne des dommages considérables : la personne se sent responsable d'avoir été abusée, puisqu'elle y a «coopéré» en y prenant plaisir ; le souvenir de l'agression peut revenir lors des rapports conjugaux ; elle ne parvient pas à s'épanouir dans sa sexualité qui est pour elle trop liée à la perversité de l'abuseur ; elle contrôle et même s'interdit le plaisir et donc son désir sexuel.

    Le conseiller doit expliquer à la personne qu'elle n'est pas responsable d'avoir éprouvé un certain plaisir, car il est normal qu'elle ait apprécié les paroles et les gestes de «tendresse» de l'abuseur. C'est Dieu qui a donné à l'être humain cette capacité à ressentir du plaisir.

    Ce qui n'est pas normal, c'est la perversion de celui qui a prémédité ces attitudes affectueuses pour faire tomber une proie innocente dans son piège. C'est lui le seul responsable.

     

    4. Quelques autres symptômes

    On pensera à un éventuel abus sexuel si le client :  

    -          Souffre de dépressions à répétition.

    -          Présente des troubles sexuels : manque de désir, dégoût, frigidité, impuissance, crainte ou mépris des hommes ou des femmes, peur de se marier, masturbation compulsive. Chez l'enfant, ce trouble de l'auto-érotisme, ainsi que certaines énurésies, peuvent faire penser à un abus sexuel.

    -          Se détruit par l'usage abusif d'alcool, de drogue ou de nourriture. L'obésité, en particulier, permet à des jeunes filles ou à des femmes qui ont été violées de se rendre, inconsciemment, moins attirantes et de se protéger ainsi contre une autre agression.

    -          Souffre de maux de ventre, d'infections gynécologiques à répétition.

    -          A un style de relation avec les autres très caractéristique : soit il est trop gentil avec tout le monde, soit il est inflexible et arrogant, soit enfin il est superficiel et inconstant.

     

     

    D. AIDER LA VICTIME A REVIVRE

     

    Celle-ci devra cesser d'écouter les voix intérieures qui la maintiennent dans la culpabilité et la honte et se mettre à l'écoute de la voix de la vérité, qui la conduira vers la libération.

    Elle devra aussi abandonner les voies sans issues que des personnes bien intentionnées mais incompétentes (des aidants «peu aidés» !) lui proposent : nier l'abus, le minimiser, oublier, pardonner au coupable sans que celui-ci se soit sérieusement repenti, tourner la page, cesser de se plaindre, guérir instantanément après une prière, etc.

    La voie menant à la résurrection comprend plusieurs étapes : réaffirmer sa confiance en Dieu, regarder la réalité en face, et décider de revivre.

     

    1. Réaffirmer sa confiance en Dieu

    La victime se débat avec des interrogations lancinantes : «Où était Dieu ? Pourquoi a-t-il laissé faire cela ? Pourquoi n'a-t-il rien fait pour m'aider ?»

    Une réponse possible, et conforme à la pensée biblique, serait de dire que, pendant ces abus sexuels, Dieu était sur la croix en Jésus-Christ, en train de porter à la fois la souffrance de la victime et le crime de l'abuseur. Dieu, en effet, est hors de nos limites humaines de temps et d'espace.

    On l'encouragera à réaffirmer que Dieu n'est ni l'auteur du mal ni son ennemi, qu'il est un Père aimant désireux de son bonheur, et qu'il est pour elle, non contre elle.

    Les traumatismes sexuels, comme toute autre souffrance aiguë, posent le problème du mal. Continuer à croire que Dieu est amour, même au sein de la douleur incompréhensible, la fera progresser dans la maturité spirituelle.

    La personne doit aussi laisser à Dieu la maîtrise du temps, renoncer à son calendrier personnel de guérison et admettre que le processus de rétablissement prendra le temps qu'il faudra.

    Souvent la décision d'accorder sa confiance à Dieu passe par l'accord de sa confiance au conseiller qui représente les autres, l'autorité, ou Dieu, bref tout ce que voudrait fuir celle qui a souffert de trahison. Ceci montre combien est grande la responsabilité de ceux qui s'occupent de victimes d'abus sexuels.

     

    2. Regarder la réalité en face

    La personne devra peu à peu retrouver les souvenirs de l'abus, admettre les dégâts et ressentir les sentiments adéquats.

    a. Retrouver les souvenirs de l'abus

    La victime préfère souvent les oublier, tant cela la dégoûte ou la terrifie. Ou alors elle les raconte froidement, comme si c'était arrivé à quelqu'un d'autre. Mais ce déni est un obstacle à la guérison.

    Avec beaucoup de tact, on l'encouragera à remonter dans le passé, parfois très lointain, car seul un abcès vidé peut cicatriser.

      Le retour des souvenirs refoulés se fera progressivement au cours de la relation d'aide. L'inconscient de la personne collabore activement par le moyen de rêves, ou d'images qui lui reviennent à l'esprit.

    Certains événements font aussi resurgir les traumatismes oubliés, par exemple : une rencontre avec l'abuseur, une grossesse, la ménopause, un autre abus, le fait qu'un de ses enfants atteigne l'âge qu'elle avait lorsqu'elle a été abusée, le fait de se retrouver sur les lieux de l'agression, ou le décès du coupable.

     

    b. Admettre les dégâts

    Ce retour pénible dans le passé va lui permettre d'admettre les dures vérités suivantes :

    * J'ai été victime d'un ou de plusieurs abus sexuels. C'est un crime contre mon corps et contre mon âme.  

    * Etant victime, je ne suis en rien responsable de ce crime, quoi que j'aie pu ressentir.

    * Suite à ces abus, je souffre de sentiments d'impuissance, de trahison et d'ambivalence.

    * Ma souffrance est intense, mais la cicatrisation est possible, si j'admets qu'il y a eu blessure.  

    * Cette cicatrisation prendra du temps.

    * Je ne dois pas recouvrir mon passé d'un voile de secret et de honte ; mais je ne suis pas non plus obligé d'en parler au premier venu.

     

    c. Ressentir les sentiments adéquats

    La culpabilité (qui est un sentiment racket très fréquent ici), la honte, le mépris, l'impuissance, la haine, le désespoir, devront peu à peu être remplacés par les sentiments plus adéquats que sont la colère envers l'abuseur et ses complices, et la tristesse face aux dégâts subis. Cette tristesse ne doit pas mener à la mort, au désespoir, mais à la vie, c'est-à-dire à une foi, une espérance et un amour renouvelés.

    Le conseiller favorisera l'expression de ces deux sentiments, de manière réelle ou symbolique, mais toujours en toute sécurité, à savoir dans le cadre protégé des séances de relation d'aide.

     

    3. Décider de revivre

    Pourquoi une victime d'abus sexuel devrait-elle décider de revivre, après tout ce qu'elle a souffert et souffre encore ? Tout simplement parce que Dieu veut qu'elle choisisse la vie et non la mort, et que cette volonté est bonne, agréable et parfaite.

    Choisir de revivre signifiera pour elle :

    a. Refuser d'être morte

    Elle trouve normal de vivre avec un corps et une âme morts ; paradoxalement, cela lui permet de survivre, en ne risquant plus de ressentir la joie ou la douleur. Elle devra peu à peu comprendre que se comporter devant le Dieu de la vie comme un être mort est un affront.

    b. Refuser de se méfier

    La victime se méfie de Dieu et de tous les êtres humains. Une femme violée, en particulier, voit tout «mâle» comme étant le « mal ». Elle devra apprendre à transformer sa méfiance envers les hommes en vigilance, ce qui est tout différent.

    c. Ne plus craindre le plaisir et la passion

    Ces deux éléments la ramènent au drame qu'elle a subi, alors elle les fuit. Ce faisant, elle se prive de ces deux dons de Dieu.

    Ayant été victime du désir (pervers, mais désir tout de même) de quelqu'un, elle «jette le bébé avec l'eau du bain», c'est-à-dire qu'en rejetant l'abus qu'elle a subi, elle rejette en même temps tout désir, même le sien.

    Elle doit réaliser que ce n'est pas parce que quelqu'un a eu un désir pervers envers elle qu'elle doit désormais renoncer à son propre désir.

    d. Oser aimer à nouveau

    Elle devra progressivement renoncer à ses attitudes auto-protectrices et à son repli sur elle-même pour goûter à nouveau à la joie d'aimer les autres et de nouer des relations chaleureuses et sûres.  

    Elle quittera sa carapace pour retrouver un cœur tendre, capable de prendre le risque d'aimer ceux qu'elle rencontre. Comme le dit Ezéchiel 36 : 26, elle abandonnera son cœur de pierre (constitué par ses défenses) et laissera la place à son cœur de chair, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne s'entourera pas de protections. Une protection n'est pas une défense.

    Elle découvrira alors que, s'il est vrai qu'une ou plusieurs personnes l'ont trahie, la grande majorité des autres sont dignes de confiance.

     

    E. LES AUTEURS D'ABUS

    1. Qui sont-ils ?  

    En très grande majorité ce sont des jeunes gens ou des hommes, provenant de toutes les classes de la société et de tous les milieux, chrétiens y compris. Même si cela nous répugne et nous dérange, il serait temps que nous admettions que ce grave problème existe aussi au sein de l'Eglise.

    Souvent, ils font partie de l'entourage de la victime : un camarade, un voisin, un chef scout ou un animateur de jeunes, un baby-sitter, un enseignant, un patron, un collègue de travail, un pasteur ou un prêtre, un responsable spirituel, etc.

    Ce sont aussi très souvent des membres de la famille : le père, l'oncle, le grand-père, le grand-oncle, le beau-père (de plus en plus fréquemment du fait de l'augmentation des remariages et des familles recomposées), le frère, le demi-frère ou le quasi frère, le beau-frère, le cousin, la mère, la grand-mère, la sœur, la tante, etc. On parle alors d'inceste ou d'abus sexuel intra-familial.

    Il s'agit, plus rarement, d'une personne inconnue de la victime.

    Il est à noter que 80% des agresseurs ont été eux-mêmes victimes d'abus dans le passé, ce qui ne les excuse nullement, mais peut expliquer en partie leur comportement.

      

    2. Le dévoilement

    Une victime a beaucoup de mal à dénoncer son agresseur ; elle révèlera plus facilement l'abus lui-même. Pourtant, cette dénonciation a une grande portée thérapeutique et il faut l'encourager à rompre le silence. Une fois dite à un autre, la parole devient inter-dite et non plus interdite, comme le voulait le pervers.

    Mais cette dénonciation est souvent mal acceptée par la société. Tant qu'une personne sexuellement abusée ne dénonce pas le coupable, elle est considérée comme victime. Mais le jour où elle décide d'en référer à la Justice, elle cesse d'être considérée comme victime, et le crime commis envers elle va être nié.

    C'est pourquoi par exemple la grande majorité des femmes violées se résignent à rester des victimes à vie et donc à se taire, par peur d'être en fin de compte accusées du crime qu'elles dénoncent. Or, elles ne devraient jamais hésiter à rendre le poids du crime à celui à qui il appartient : le violeur.

    Il faut néanmoins savoir que, si porter plainte a une portée thérapeutique, le processus judiciaire est long, pénible et coûteux. Les interrogatoires répétés, le manque de respect et de tact de certaines personnes , la honte de dévoiler son histoire devant tout le monde, l'impression de ne pas être crue, entraînent ce que l'on appelle une victimisation secondaire. A chaque fois qu'elle relate le viol, la femme se sent à nouveau violée.

    Le soutien, matériel et psychologique, d'organismes spécialisés dans l'aide aux victimes d'abus sexuels, est précieux dans ce genre de démarche, d'autant plus que le jugement prononcé sur le coupable, souvent trop clément, semble décevant et injuste à la victime et ravive sa douleur.

    Si vous êtes mis au courant d'un cas d'abus sexuel, la première chose à faire est d'éloigner la victime de l'abuseur, afin d'éviter que ce dernier ne recommence.

    Dans le cas particulier d'abus sexuel sur mineur, la deuxième démarche est d'informer les autorités compétentes (services sociaux et police).

    La loi vous fait obligation de ce dévoilement, et vous devez dans ce cas-là rompre le secret professionnel, sinon vous risquez d'être considéré par la loi comme complice. Cette dénonciation vise à protéger la victime et les autres victimes potentielles, et à obliger le coupable à arrêter ses agissements.

      

    3. Les réactions des abuseurs à leur dévoilement

    Un récent Colloque européen sur les violences sexuelles a établi que 82% des abuseurs n'admettent pas leur responsabilité (53% nient même totalement les faits). Seuls 18% d'entre eux admettent les faits, et encore parce qu'ils y sont obligés après confrontation avec les victimes, et non sans les accuser de les avoir «provoqués».

    Cette négation des faits leur permet de persévérer dans leur perversion, et donc de ne pas être privés de leur jouissance, qui seule compte pour eux.

    Quand ils ne peuvent plus nier les faits, ils les admettent en minimisant ou en niant les conséquences désastreuses sur les victimes, surtout si l'abus a été exempt de violence physique. S'ils ont du remords ou du regret, ce n'est jamais de leurs crimes, mais de s'être fait prendre et de devoir cesser.  

    Si un conseiller se montre indulgent envers un pervers (au nom d'une «charité» bien mal comprise), parce qu'il désire régler rapidement une situation qui le dépasse ou le dégoûte, il risque d'être manipulé par l'abuseur qui fera preuve d'un «repentir» à bon marché pour continuer en paix ses activités vicieuses cachées. Il se fait ainsi son complice, ce qui est grave.

    Une réaction possible du coupable d'abus est la suivante : il salit et s'allie. Il salit les victimes ou d'autres personnes innocentes en les accusant du mal que lui-même commet ; ce faisant, il soulage ainsi sa culpabilité. Par ailleurs, il s'allie ceux qui peuvent devenir ses alliés et ses défenseurs (un père incestueux s'allie sa femme pour qu'elle le laisse abuser de leur fille).

    Un pervers qui est dévoilé et qui refuse de se repentir peut tomber dans la panique, la dépression, l'alcool ou le suicide ; plus souvent il s'endurcit et continue de manière accrue ses pratiques.

     

    4. La voie du repentir

    Il est très rare qu'un délinquant sexuel se repente réellement, (tout au plus exprimera-t-il quelques vagues «regrets»), mais il faut toujours lui en donner l'occasion.

    Un véritable repentir se manifestera par plusieurs démarches :

    -          Reconnaître tous les faits, un à un, en assumer l'entière responsabilité en renonçant aux «C'est elle qui l'a cherché» ou «Il n'avait qu'à dire non», «Elle avait l'air d'aimer ça», «Je voulais l'aider à être plus à l'aise avec son corps», etc.

    -          Reconnaître les dégâts qu'il a provoqués chez ses victimes, sans les minimiser : «Ce n'est pas si grave qu'elle le dit» ou «Elle grossit les faits hors de proportion», «Il n'y a pas de quoi en faire une histoire».

    -          Se mettre en règle avec la loi, avec la Justice, en se soumettant au jugement qui sera prononcé, même s'il doit aller en prison.

    -          Eprouver la vraie tristesse selon Dieu qui caractérise une réelle repentance. Se mettre en règle avec Dieu et accepter la discipline de son Eglise, quand il est chrétien.

    -          Montrer de la bonne volonté pour réparer dans la mesure du possible.

    -          S'engager dans un processus de psychothérapie sérieux.

      

    Si ces conditions ne sont pas toutes remplies, le soi-disant remords de l'abuseur n'est que de la poudre aux yeux et n'a rien à voir avec la vraie repentance comme la décrit la Bible ; et c'est la victime qui souffre une fois de plus.

    Nous avons trop constaté les ravages produits par l'incompétence de soi-disant conseillers pour ne pas le dire clairement. Tout pasteur, prêtre ou conseiller devrait avoir à cœur de se former dans ce domaine si particulier, s'il veut s'occuper de personnes ayant souffert de ce drame.

     

    5. Le pardon est-il possible ?

    Dieu ordonne de pardonner au coupable s'il se repent (Luc 17 : 3,4). Dans la réalité, la grande majorité des délinquants sexuels ne demandant jamais pardon à leurs victimes, il ne saurait donc être question d'un rétablissement des relations, car il pourrait y avoir récidive.  

    Si le coupable produit du fruit digne de la repentance (Matthieu 3 : 8), la victime peut alors demander à Dieu la force pour lui pardonner. Pardonner un inceste ou un viol semble humainement impossible, mais c'est surnaturellement possible.

    Dieu a un message d'espérance et de réconfort pour tous ceux qui ont souffert d'abus :

     

    L'Eternel guérit ceux qui ont le cœur brisé,

    Et il panse leurs blessures

    (Psaume 147 : 3)

     

    Il nous invite à collaborer avec Lui pour que cette promesse se réalise pour les victimes.

     

     

     

    Source : http://www.relation-aide.com/

    Auteur : Jacques et Claire Poujol. Pages extraites de leur livre « L’accompagnement psychologique et spirituel »

     

     

    * * *

     

    Pour aller plus loin..

     

    Associations et sites internets d'aide aux victimes d'abus sexuels et à leur entourage

    L'abus et le pardon, réflexions d'une survivante

    Le syndrome post-inceste

     

    Autres articles sur le sujet

     

     
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    Elie et la dépression

     

    Elie et la dépression

     

     

    1 Rois 19:1-15a. Texte: v.9c "Que fais-tu ici, Elie?"

     

    Introduction  

    Une question posée par Dieu Tout Puissant, à un homme de Dieu. Cet homme de Dieu, c'était Elie; le "ici" en question était une caverne dans le désert. Une histoire qui nous apprend beaucoup, car elle traite un des problèmes les plus répandus du monde moderne: la dépression. La dépression connaît plusieurs origines et formes; elle frappe même les plus fortes: cf. Elie - directement après sa victoire à Carmel > v.4!

    Dr. Luis Palau, grand évangéliste argentin, confesse: "ma plus grande tentation n'est pas l'argent, le sexe ou d'autres péchés, mais: abandonner, renoncer, le désespoir, la dépression, perdre le courage. Winston Churchill, qui apparaissait toujours fort et courageux, confessait à des moments où le désespoir se dressait devant lui comme un chien noir, le poussant même à des pensées de suicide. Combien parmi nous n'ont jamais dit, ou au moins pensé: "j'en ai assez"; "je n'en peux plus"; "j'arrête"; "j'abandonne"? Les anti-dépressifs sont parmi les médicaments les plus vendus.

     

    1. Les symptômes de la dépression

    Comment est-il possible qu'un homme comme Elie, qui a ressuscité des morts, appelé le feu du ciel, tué 450 prophètes idolâtres, subisse une dépression? N'oublions jamais que même les plus grands hommes de Dieu restent des hommes! > Job 10:1 "Mon âme est dégoûtée de la vie"; Jér.15:10 "Malheur à moi, ma mère, de ce que tu m'as fait naître ... tous me maudissent"; Jonas 4:3 "Eternel, prends-moi la vie, car la mort m'est préférable à la vie" (pas quand il était dans le ventre du poisson, mais après le réveil ...!). (Beaucoup de prédicateurs connaissent également les dépressions du lundi ...) Qu'est-ce qui a plongé Elie dans cette dépression profonde? Le message reçu de Jézabel (méfiez-vous de lettres venant de femmes !!!) Voilà la goutte proverbiale qui faisait déborder le vase, l'étincelle qui déclenchait les tensions emmagasinées depuis tout un temps. Sans tout cet arrière-plan, ce message de Jézabel ne lui aurait rien fait de mal - il l'aurait traité de dédain, et condamné; mais il l'a reçu à un moment, et dans des circonstances, où il était très vulnérable, et voilà pourquoi il se plongeait dans la dépression.

     

    Regardons les signes précurseurs de sa dépression. Si nous pouvons identifier les signes d'avance, alors nous serons mieux en état de comprendre ce qui arrive, et de prendre des mesures préventives avant qu'il ne soit trop tard :

     

     

    a) épuisement physique et spirituel: il venait de sa victoire glorieuse sur les prophètes de baäl - il avait lutté seul, avec Dieu, contre 450, et gagné; on aurait pensé qu'il était au zénith de ses forces. Mais gagner des victoires sur le diable est fatiguant! La lutte spirituelle est dure. Jésus le savait - et se retirait souvent afin de se reposer et de renouveler ses forces spirituelles par la prière et la communion avec son Père. Il commanda aux disciples, après que ces derniers furent rentrés de leur ministère 2 à 2 Marc.6:31 "Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu". Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le 4ème des 10 commandements ordonne 1 jour sur 7 de repos complèt ... Gen.1 nous révèle que même Dieu prend du repos - et Lui, Il a certainement "beaucoup à faire ..." Frères et soeurs: ne laissez-pas vos serviteurs de Dieu s'épuiser dans les luttes spirituelles qu'ils mènent à votre égard > Hébr.13:17 "Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage." - tenez votre pasteur bien à l'oeil - dès que vous remarquerez qu'il commence à "gémir" ... envoyez le tout de suite en vacances ...!

     

    b) retraite! v.3a "Je ne joue plus"; "J'ai gagné la victoire, j'ai nettoyé le pays de prophètes idolâtres, je leur ai prouvé que l'Eternel est Dieu, je leur ai donnée de la pluie - et comment me récompensent-ils?" Ils n'ont rien compris - Achab rapporte à Jézabel "tout ce qu'avait fait Elie" (v.1) - il n'avait même pas compris que c'était Dieu qui avait donné le feu et la pluie! v.2! "Eh bien: j'en ai assez, je démissionne!" Une 2ème symptôme d'une dépression qui approche, c'est que la victime commence à se retirer, à ne plus tenir ses engagements, et exécuter ses tâches et ses responsabilités. Si cela se remarque, il ne faut pas le critiquer tout de suite - cela ne fera que le pousser encore plus vite dans la dépression. Quand on remarque que quelqu'un se retire ainsi, il y a lieu de se renseigner comment ça se fait ...

     

    c) l'isolement v.3b - il s'en va tout seul. 3ème signe précurseur. La solitude n'est pas nécessairement un précurseur à la dépression, mais l'isolement si, et, surtout dans l'attitude de crainte et d'épuisement que nous voyons ici en Elie, elle l'est presque toujours. Un chrétien est une "brebis" - une brebis qui s'écarte du troupeau se livre aux lions! Notre adversaire rôde comme un lion rugissant, cherchant à nous dévorer (1 Pierre 5:8). Combien important est la communion fraternelle au sein de l'assemblée - un des piliers de la foi du chrétien: Actes 2:42 "Ils persévèrent dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières". (Exemple d'une branche retirée d'un feu de camp ...) Mais attention: l'isolement n'accompagne pas seulement la solitude. Il y a beaucoup d'isolés parmi des foules - et dans nos assemblées ... Nous devrions veiller à ce que personne ne s'isole ...

     

    d) pitié de soi-même v.4c: non seulement un symptôme, mais aussi une cause - et les petites causes peuvent avoir de grands effets! Pitié de soi-même est souvent une forme d'orgueil! C'est à dire: on croit avoir fait tout ce qu'on devait faire, et que la situation est tout à fait la faute des autres - ce sont toujours les autres qui l'ont fait; on accuse les autres d'être responsables pour ses échecs, ses attitudes, sa dépression: v.10 - comparé "J'ai ..." avec "les enfants d'Israël ..."; "ils ont ..." (2x); "je suis ..."; "ils cherchent ...". Ceux qui ont pitié d'eux-mêmes ont tendance à exagérer - comme Elie: il n'était pas le seul prophète de l'Eternel - il savait qu'il y en avait au moins encore 100 en vie (qu'Abdias avait protégé - 18:13); il n'était pas le seul croyant qui restait - il y avait au moins 7.000 hommes qui n'avaient point fléchi les genoux devant Baäl (19:18); ce n'était non plus pas la faute des israélites qu'il se trouve seul - il s'était enfui lui-même, il avait laissé son serviteur de son propre gré, il s'en est allé dans le désert de sa propre volonté. Ce n'était non plus pas "ils" qui cherchaient à lui ôter la vie - ce n'était qu'une femme! Pitié de soi-même est un cercle vicieux - au plus qu'on se lamente, au plus le diable gonfle les lamentations!

     

    e) la peur: Elie, où est ton courage? Où est ta foi? As-tu oublié que Dieu te protège? Ne te rends-tu pas compte que ton ministère n'est point terminé? Vas-tu laisser le diable t'éliminer maintenant que le peuple, qui vient de reconnaître que l'Eternel est Dieu, a tellement besoin d'un prophète?

     

    2. Sortir de la dépression

    Voici notre prophète: dépressif, voulant même mourir! Est-ce que ceci conforme à notre image du croyant "plus que vainqueur"?! Etrange: la plupart des gens ne veulent pas mourir (on aime la vie), mais voici un des seuls hommes qui n'est pas destiné à mourir - et lui, il prie pour mourir! Véritablement: Jac.5:17 "Elie était un homme de la même nature que nous". Mais Dieu aime son homme trop pour le laisser sombrer plus profondément dans sa dépression et sa caverne. Les enfants de Dieu n'habitent pas des cavernes, mais des sommets! Et lorsqu'un chrétien s'installe dans une caverne - qu'elle soit une caverne de dépression ou de n'importe quelle autre marque ou adresse (exemple: des cavernes de péché, maladie, liens occultes, relations brisées, deuil, tristesse, solitude, malheur, disette), Dieu veux toujours l'en sortir.

     

    Considérons comment Il faisait sortir Elie de sa caverne de dépression:

     

    a) la paix: Elie s'en était fui dans le désert - mais Dieu savait où il se trouvait. Oui, Dieu nous voit Ps.139:7-12 "Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis: Au moins les ténèbres me couvriront, - la nuit devient lumière autour de moi; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière." Dieu sait où il est, et comment il est - nous aussi: Il connaît nos détresses, nos problèmes, nos désires, nos chutes, nos désespoirs, nos luttes. Il n'existe aucun désert qui soit trop éloigné pour que Dieu ne puisse y envoyer ses anges à notre secours.

    Dieu s'est tenu à distance, voyant comment son serviteur, qui l'avait servi fidèlement depuis déjà plus que 3 ans, et qui avait obéi à ses instructions à la lettre, maintenant, se laissant effrayer par le message de Jézabel, prenait charge de sa propre vie, sans attendre les instructions de Dieu. Il voyait quelle ruine Elie était en train de créer de sa vie. Dieu le laissait aller jusqu'à un certain point, mais Il ne le permettait pas de se détruire. Dieu connaît les limites de nos forces; parfois Il nous laisse aller notre propre chemin, pour que nous apprenions des leçons. Mais jamais Il ne nous laissera tenter au delà de nos forces (1 Cor.10:13) Esa.42:3 "Il ne brisera point le roseau cassé, et il n'éteindra point la mèche qui brûle encore". Le moment fut arriver pour que Dieu se révèle à Elie à nouveau. Gloire à Dieu: dans nos moments les plus noirs, quand nous n'allons point vers lui, Il vient vers nous. Tout comme Jésus, qui marchait sur les eaux vers les disciples, au moment où ils se désespéraient dans la tempête ...

    Dieu ne commence pas par lui donner des études bibliques, en l'encourageant à prier, ou en l'envoyant à une retraite! Il arrête sa fuite. Beaucoup de chrétiens se laissent mettre en fuite par le diable. Ils fuient une situation négative à une autre; ils ne résolvent jamais un problème, mais pensent pouvoir échapper en le fuyant. Le diable sait qu'une fois qu'on commence à fuir, alors on continue à fuir! Rien ne peut s'arranger tant qu'on fuit; il faut casser ce cercle vicieux, et arrêter de fuir.

    Dieu le fait bien manger, boire et dormir - vv.5-8a: quand il s'était réveillé la première fois, il n'était pas encore fort assez ... Dieu sait ce dont nous avons besoin. Il connaît les limites de nos forces. J'aimerais bien avoir la recette de ce gâteau (v.6) que l'ange lui a apporté - cela a du être quelque chose de spécial, car v.8b! Dieu ne vient pas à Elie avec des réprimandes, mais avec sa paix. Il faut que Dieu nous amène à sa paix - avant que cela ne soit fait, il est impossible à faire du progrès. Le progrès spirituel, la solution de problèmes, la victoire sur le péché - tout part de, et se construit sur, une base de paix. Voilà pourquoi le texte le plus répandu dans la bible (365x) est "ne crains pas". Voilà pourquoi les premières paroles de Jésus, lorsqu'Il apparaissait aux disciples au jour de sa résurrection (des disciples toujours très effrayés par les évènements des derniers jours) étaient: Jean 20:19 "La paix soit avec vous!" Puis Il leur montra ses mains et son côté. Le résultat était immédiat: leur désarroi changeait en joie v.20 "Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur". Mais cela ne suffit pas: la joie est bien sûr une bénédiction pour le chrétien, mais même la joie n'est pas une base pour le progrès, la direction et la commission. La joie est une émotion, que se situe au niveau de l'âme, tandis que la paix affecte le corps, l'âme et l'esprit. Jean 14:27 "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix."

     

    b) l'endroit: v.8c Dieu l'amène "jusqu'à la montagne de Dieu" La montagne de Dieu était un endroit où on rencontrait Dieu, où Dieu Se révélait, parlait, et donnait de nouvelles instructions. Elie a marché 40 jours et 40 nuits (quel gâteau - il n'avait même pas besoin de dormir!). Son corps est plus fort que jamais - mais son esprit sombre toujours dans la dépression; il a toujours la mentalité de caverne (v.9). Dieu l'avait conduit jusqu'à Horeb, mais Dieu ne lui a pas dit d'entrer dans la caverne - ça, il l'a fait de lui-même - de là Sa question v.10a! Il ne suffit pas d'être à l'endroit voulu de Dieu; on doit aussi avoir l'attitude de Dieu!

     

    c) la révélation: Dieu ne va pas abandonner Elie; Il na va pas lui donner congé; la réaction de Dieu, quand un de Ses enfants le déçoit, n'est jamais de le rejeter - au contraire: Dieu allait lui donner une encore plus grande révélation de Lui-même, telle qu'il n'avait jamais eue jusqu'à alors! Vv.11-12: le vent de Dieu, le feu de Dieu - Elie les avait déjà expérimentés; mais le murmure, le souffle de la voix de Dieu Lui-même: voilà une expérience nouvelle et profonde.

     

    d) la question: v.14 (avez-vous remarqué que Dieu continue à poser la même question jusqu'à ce qu'Il reçoit la réponse voulue; qu'Il continue à lancer le même appel, jusqu'à ce qu'on réponde, qu'Il continue à donner le même commandement, jusqu'à ce qu'on obéisse?) Elie répond de la même façon ... (Qu'est-ce que des gens négatifs peuvent "scier" ...) Mais Dieu n'"écoute" pas sa lamentation; Il ne se donne même pas la peine de le contredire ni de le corriger. Il lui donne l'ordre v.15! Cf. Jésus, lorsqu'on vient de la maison de Jaïrus lui dire: Luc.8:49 "ta fille est morte; n'importune pas le maître" - il est marqué que Jésus "ayant entendu cela" disait à Jaïrus: v.50 "ne crains pas, crois seulement". Jésus avait bien "entendu" ... mais se décidait à ne pas "écouter" ... (Tous ceux qui ont (eu) des enfants savent ce qui est la différence entre "entendre" et "écouter" ...)

    Dieu le sors de sa caverne, lui donne une nouvelle commission (oindre un roi, un général et un prophète - v.15-16). Et Dieu le prépare pour sa plus belle expérience de toutes - expérience presqu' unique: son ascension au ciel - sans mourir, passer de la vie terrestre à la vie céleste, entrer en communion directe et étroite avec Dieu Lui-même; non seulement entendra Sa voix - mais voir Son visage! 9 siècles plus tard ce même Elie a été vu par 3 disciples, transfiguré, parlant avec Moïse et Jésus. Et d'ici peu, selon l'Apocalypse, ce même Elie reviendra sur la terre, comme témoin invincible de l'Eternel pendant la période de ténèbres les plus noirs à jamais tomber sur cette planète.

     

    CONCLUSION  

    Dieu n'a pas laissé Elie dans la dépression. Au contraire, sa dépression l'a conduit à un niveau plus élevé de communion avec Dieu, et de service à Dieu. Alors, vous qui êtes déprimés, qui ne cessent de répéter vos jérémiades: vv.14a "que fais tu ici" 15 "Va, reprends ton chemin".

    Savez-vous quand était le point tournant de cette histoire, le moment où Elie est sorti de sa dépression: c'est le verset que j'ai oublié exprès: v.13. Cela indique qu'il abandonnait sa rebellion, son orgeuil, sa pitié de soi-même, et qu'il reconnaissait le Tout-Puissant, écoutait Sa voix, et s'apprêtait à L'obéir. Dieu Se révèle d'habitude non par un vent, un tremblement de terre, ni un feu, mais par un murmure - Sa voix imperceptible qui parle non aux oreilles, mais au coeur de l'homme. Nous avons entendu le murmure de l'Esprit. Quelle réaction allons-nous avoir ?

     

    Michaël Williams
    (Source : TopChrétien)

     

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    Coup de déprime ?

     

    Coup de déprime ?

     

     

    Il y a une valse que je déteste danser : c'est la valse sur quatre roues. Quand l'hiver arrive, la terreur des conductrices, c'est la pluie verglaçante. Un dimanche, en rentrant de l'église, c'était l'hécatombe : un camion dans le fossé, trois autos sur le toit. J'avais jusque là réussi à garder le cap avec ma précieuse cargaison de petites filles. La route était une vraie patinoire. J'étais cramponnée au volant, crispée, quand soudain à une intersection, hop ! l'arrière de l'auto est passé devant. Je me suis sentie partir en valse lente, incontrôlable, malgré ma bonne volonté. Là on a deux choix : ou bien on ferme les yeux, on lâche le volant et on crie Ahhhhh ! ou bien on se cramponne et on agit. Une de mes sœurs, qui est un as du volant, m'a dit un jour : quand tu dérapes, ne freine surtout pas, accélère doucement, contrebraque et garde les yeux fixés vers l'endroit où tu veux aller.

    Réflexion faite, ces propos s'appliquent tout-à-fait à notre vie de tous les jours. Il y a une « pluie verglaçante » qui tombe régulièrement sur notre route : elle s'appelle le coup de déprime. Il nous attrape à l'occasion d'une période de fatigue, de nos hormones qui nous bouleversent, ou après des contrariétés diverses. Nous y sommes particulièrement sensibles, nous les femmes. Tout va bien, on va de l'avant, ça « turbine », et puis voilà ! Le coup de déprime nous saisit, on se lève le matin déjà fatiguée, on se traîne, on a envie de mordre quand on nous dit bonjour. On écoute la météo, et on éclate en sanglot quand la présentatrice annonce un orage !..Bref, ce n'est pas la grande forme. Dans ces moments là, on n'a plus envie de prier, et on a l'impression que nos prières ne dépassent pas le plafond du premier. On fait la tête à tout le monde, même au Seigneur. Je crois que nous y sommes toutes passées.

     

    Dans ces cas là, il faut être vigilantes, et en attendant de passer l'orage, il y a quelques précautions à prendre.


    Tout d'abord, il y a une chose qu'il faut écrire en gros sur notre frigo ou sur un cahier bien en vue : «Dieu ne change pas». Ce n'est pas lui qui s'éloigne de nous, c'est nous qui n'allons pas bien. Il est le même, aujourd'hui, hier et éternellement. Les moments bénis que nous avons passés en sa présence sont encore valables et disponibles tout de suite si on le veut. Le Seigneur nous aime autant, il a toujours les mêmes projets pour nous, ses promesses sont toujours valables. Il faut bien être consciente que nous voyons dans ces cas là la réalité avec des lunettes déformantes où tout est grisâtre, et rien ne va. Mais ce n'est pas la réalité !


    Deuxièmement, il faut fuir comme la peste les grandes discussions de fond avec nos amis, notre patron, ou notre conjoint : nous risquerions de regretter nos paroles, de faire du mal et de donner une image de nous pitoyable.


    Troisièmement, il faut se refuser de prendre des décisions importantes si le moral n'y est pas. Ce n'est absolument pas le bon moment pour décider de déménager, de changer d'emploi, ou d'église.


    Quatrièmement, il ne faut pas épancher notre cœur auprès de plus faibles que nous dans la foi : le découragement est extrêmement contagieux, et les personnes jeunes dans la foi ne sont pas «vaccinées» contre les coups de déprime et les paroles négatives.


    En attendant que l'orage passe, il faut se montrer sage. Etre consciente de notre état va permettre d'en sortir plus vite, et de prendre les bonnes  mesures. Jérémie, dans un de ses profonds moments de déprime a dit des paroles pleines de bon sens et qui sont salutaires dans pareil cas : (Lam 3 :19-23) Quand je pense à ma détresse et à ma misère, A l'absinthe et au poison,  quand mon âme s'en souvient, elle est abattue au-dedans de moi.
       Voici ce que je veux repasser en mon coeur, Ce qui me donnera de l'espérance: les bontés de l'Eternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme.
      Elles se renouvellent chaque matin. Oh! que ta fidélité est grande!

     

    En un mot, si notre moral dérape, ne lâchons pas le volant en nous laissant entraîner dans des pensées négatives, mais gardons les yeux fixés dans la bonne direction : Dieu nous aime, il a des projets pour nos vies, et c'est lui qui a tout entre ses mains.

     

     

    Anne Bersot

    (Source : TopChrétien)

     

     

     

     

     

     

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    La dépression

     

    La dépression

     

     

    1ère partie : Histoire vécue

    « Autrefois, je gardais, fortement serrée dans mon poing…des cendres. Cendres d'une brûlure infligée à mon jeune corps de dix ans. Cendres que je n'avais pas demandées. Je gardais le poing serré en cachette, méprisant ces cendres, et pourtant je ne pouvais pas les laisser tomber. Doutant que cela en valait la peine. Gâchant tout ce que je touchais. J'ai essayé de m'en défaire, seulement les traces noires me rappelaient sans cesse que j'en étais incapable. Vraiment, j'en étais incapable. » Anne-Lise

    « Je ne sais pas ce qui m'arrive. Depuis deux mois, je n'ai plus d'énergie. Plus rien ne me réjouit. » Cette femme d'affaires d'habitude si sur d'elle me parlait d'une voix presque éteinte, en baissant les yeux. « Le matin, je me réveille dès quatre heures, remplie d'appréhension et d'inquiétude à la perspective de cette nouvelle journée. Je ne suis plus bonne à rien. Je n'ose même plus téléphoner à un client. Elle respira profondément. « Mais le pire dans tout cela, c'est que Dieu lui-même m'a abandonné. La Bible, qui autrefois m'apportait tant, ne me fait plus aucun effet. Chaque fois que je veux prier, je m'accuse moi-même. Je suis inondée de doutes. Dieu ne peut certainement plus écouter un être comme moi. Je ne vois plus aucune issue. Y a-t-il de l'espoir pour moi ? »

    Madame Duval avait d'abord tenté de résoudre son problème tout seul. Pendant quelque temps, elle prit des vitamines et fit davantage de sport. Rien n'y fit. Son mari ne savait plus comment la réconforter lorsqu'elle se plaignait de ses difficultés. Ses proches lui remirent un livre qui traitait des moyens de sortir de la dépression. Elle s'efforça de prier davantage, confessa son apitoiement sur elle-même, et remercia Dieu pour ses épreuves. Mais les nuages ne disparurent pas. Même la prière de délivrance d'un pasteur renommée ne lui rendit pas la paix si ardemment désirée.

    Madame Duval découvrait tant de pêchés dans sa vie qu'elle n'attendait rien du médecin. Elle ne lui parla donc que des douleurs qu'elle ressentait dans la région du cœur et lui cacha ses dispositions intérieures.
    Le pasteur de l'église a laquelle appartenait la malade, après quelques entretiens avec elle, admit qu'il s'agissait sans doute d'une dépression grave.

    Le chemin de la guérison de Madame Duval fut jalonné d'obstacles. Des journées plein d'espoir étaient soudainement réduites à néant par de nouveaux passages sombres. Mais les épais nuages exercèrent une influence de plus en plus faible sur l'humeur de la malade.

    Selon Samuel Pfeifer, « les chrétiens semblent avoir plus de mal à comprendre ce qui leur arrive et à prendre les mesures qui s'imposent. Ils souffrent de ce que leur foi en Dieu, qui d'habitude illumine leur vie et l'oriente, se révèle alors incapable de leur épargner ce passage dans la sombre vallée.
    Ils voudraient bien comprendre leur maladie à la lumière de la Bible. On ne leur facilite pas cette découverte, car dans leur état, ils ne cadrent pas avec l'image de chrétiens triomphants. Comment comprendre des êtres qui n'expérimentent pas toujours la joie, la paix et l'espérance, ces vertus pourtant recommandées par l'Ecriture ? »

     



    2ème partie : Différentes dépressions

    Chaque dépression est particulière et doit être traitée en fonction des symptômes de la personne. Une généralisation ne peut donc pas être faite. Certaines dépressions peuvent être traitées par un accompagnement émotionnel et spirituel, d'autres par un médecin, et parfois par les deux.

    Normalement il n'y a pas un seul facteur déclenchant de la dépression, c'est un ensemble de faits.
    Il y a plusieurs formes de dépression : des dépressions légères, d'autres plus accentuées, liées à un dysfonctionnement passager, mais aussi des graves dépressions endogènes, qui prennent naissance à l'intérieur de l'organisme.

    Nous ne pouvons pas dans ce dossier énumérer tous les types, les effets, les causes, ni les réactions de la dépression.
    Nous pouvons donner un petit aperçu de ce qu'elle est et vous encourager pour comprendre les engagements et quelques étapes nécessaires pour vaincre la dépression.

    La notion de dépression s'est rapidement répandue dans notre société. Il est cependant important pour nous de distinguer la dépression de la déprime. Chacun, à un moment de sa vie peut se sentir déprimé, peu nombreux seront ceux qui passeront par une réelle dépression.

     


    3ème partie : Symptômes de la dépression

    La dépression est une perturbation (ou un trouble) de l'humeur ou de l'état émotionnel : tristesse tenace, lourdeur, obscurité, sentiments de vide…, toutes ces émotions en sont les caractéristiques.

    L'état émotionnel de la dépression est habituellement accompagné d'un sentiment d'impuissance, voire de pensées suicidaires. Le dépressif croit que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Ses pensées sont empreintes d'images négatives et pessimistes de lui-même, de son avenir et des circonstances qui l'entourent. Il est extrêmement important de se rendre compte que l'état émotionnel de la personne dépressive est le symptôme et non pas la cause. Soigner le symptôme peut se révéler utile, mais n'apporterait dans le meilleur des cas qu'un soulagement provisoire. Le but est de guérir la maladie, non pas seulement les conséquences.

      1. Quelques symptômes physiques

    • Peu d'énergie
    • Troubles du sommeil
    • Baisse du niveau d'activité
    • Manque de pulsion sexuelle
    • Maladie somatique
    • Perte de l'appétit

       2. Quelques symptômes mentaux et émotionnels 

    §  Tristesse  

    §   Désespoir

    §  Irritabilité, seuil de tolérance bas

    §  Isolement, repli sur soi

    §  Systèmes de pensées négatifs

    §  Pensées suicidaires


    La dépression est difficile à admettre. Un engagement personnel est nécessaire pour sortir de cet état, même si cela est difficile.
    Faire face à la réalité est donc une première étape à franchir pour en sortir.

     



    4ème partie : Les étapes proposées pour vaincre la dépression

    Selon Neil Anderson, « nous croyons que Dieu établit des rapports avec nous en tant que personnes entières (corps, âme et esprit), vivant dans un monde physique et spirituel. Il serait grave qu'un conseiller essaie d'aider une personne malade physiquement, sans mentionner le recours a des soins médicaux. D'un autre coté, qu'un médecin croie qu'un traitement soignera la personne toute entière, est tout aussi grave. Prendre une pilule pour guérir le corps est louable, mais prendre une pilule pour guérir l'âme est déplorable. Heureusement, la plupart des médecins savent que la médecine a ses limites et vice- versa. De façon générale, le corps médical reconnaît que la majorité de ses patients souffrent pour des raisons émotionnelles et spirituelles. »

        A. Un engagement réel de la personne est la clef de la guérison
    Ce n'est pas le conseiller qui va apporter la guérison, mais il permet un accompagnement sur le chemin de la guérison qui n'est réellement possible que si la personne dépressive accepte de faire les premiers pas.
    Nous croyons que Dieu peut guérir les cœurs brisés et qu'il est fondamental de pouvoir se confier en lui dans ce chemin vers la guérison. Il est nécessaire aussi de passer les examens médicaux adéquats pour vérifier les dysfonctionnements au niveau physique. Un travail de relation d'aide est nécessaire a effectuer en identifiant ce qui est faux au niveau de notre système de pensée et qui paralyse notre marche vers la guérison. Une autre étape est de développer des relations profondes avec notre entourage et de s'engager également à surmonter les différentes pertes de l'existence.

       

        C. Rechercher une relation intime avec Dieu

    La plus grande crise dont l'humanité ait jamais soufferte fut lorsqu' Adam et Eve perdirent leur relation avec Dieu. Ainsi la réponse ultime est de rétablir une relation intime avec Dieu, notre seul espoir.
    Les étapes pour être libre en Christ (trouver dans le livre de Neil Anderson, Notre Identité en Christ) sont destinées à vous aider à résoudre tout conflit qui pourrait exister entre vous et votre Père Céleste, en vous repentant et en lui faisant confiance. Ce procédé vous aide principalement à vous soumettre à Dieu et à résister au diable (Jc.4.7). Il élimine l'influence de ce dernier dans votre vie et vous rattache à Dieu d'une façon personnelle et puissante. Ainsi vous connaîtrez que la grâce de Dieu garde vos cœurs et vos pensées (Phil. 4.7), et que l'Esprit lui-même rend témoignage à votre esprit de ce que vous êtes enfant de Dieu (Ro.8.16).

        D. Croire que vous êtes aimés de Dieu
    « Voyez quel amour le Père nous a donnés, puisque nous sommes appelés enfant de Dieu !... » (I Jean 3 : 1-3)
    Savoir qui est Dieu et ce que nous sommes en Christ, constituent les deux principaux éléments de ce en quoi nous croyons, et nous permettent de vivre une vie victorieuse.

        E. Prendre soin de soi (Rom. 12 : 1-2 ; I Cor. 6.19-20)

          1.Passer un examen médical- Il y a plusieurs autres sortes de dépression biologique qui peuvent être diagnostiquées et ensuite traitées.

          2.Le système endocrinien – Un trouble dans le système endocrinien peut- être à l'origine de symptômes dépressifs. ( la thyroïde, le thymus, le pancréas…)

          3.Insuffisance du taux de glucose dans le sang.

          4.La glande pituitaire

          5.Fatigue surrénale - un stress prolongé peut entraîner une fatigue surrénale. Pour combattre ce type de dépression, le patient doit se reposer suffisamment, et compléter son alimentation avec les différentes vitamines B.

          6.Le système reproducteur féminin – Il est probable que la nature biologique des femmes puisse expliquer le fait que ces dernières font plus de dépression que les hommes.

        F.Renouveler son esprit (Ro. 12.2 ; Phil. 4.6-8)


        G.Réfléchir à ses habitudes et faire les changements nécessaires

    « Ce que vous avez appris, reçu et entendu, ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous.

    (Phil. 4.9)

        H.Etre ouvert à des relations enrichissantes (Heb. 10.24-25)
    Se couper de bonnes relations est un des principaux symptômes de la dépression. C'est également le numéro deux sur la liste des comportements destructeurs. Vous isoler avec vos pensées négatives ne pourra que vous faire toucher le fond plus rapidement.

    Toute personne ayant souffert, pendant un certain temps, de dépression liée au mode de vie, devra pardonner à plusieurs personnes, et se réconcilier avec d'autres.
    Nous souhaitons, qu'au travers des Etapes vers la liberté en Christ, vous ayez ressenti le besoin de pardonner aux autres. A propos du besoin de se faire pardonner, Jésus dit : « Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que la tu te souviennes que ton frère à quelque chose contre toi, laisse là ton offrande…et va d'abord te réconcilier avec ton frère,… » Si vous avez besoin de pardonner à quelqu'un, présentez-vous devant Dieu. Par contre, si vous avez offensé ou blessé quelqu'un, ne vous présentez pas devant Dieu ; allez plutôt voir cette personne et réconciliez-vous avec elle. Si vous n'adoptez aucune de ces deux attitudes, vous ne serez jamais en paix.

    Un autre point qu'aborde Neil Anderson sont les pertes dans nos vies (perte d'un travail, le départ pour les études de nos enfants etc...)

        I. S'engager à surmonter chaque perte (Phil. 3.7-8)

    • Identifier et comprendre les différentes pertes de l'existence.
    • Distinguer les pertes concrètes et les pertes abstraites.
    • Trier les différentes pertes : sont-elles réelles, imaginaires ou probables ?
    • Discerner la part de réalité dans les pertes imaginaires ou probables. Ex. J'ai peur d'avoir un accident de voiture, alors je ne conduis pas.
    • Faciliter la période d'affliction (laisser les émotions s'exprimer).
    • Affronter la réalité de la perte.
    • Développer une nouvelle perspective à l'égard de la perte.


    Ne perdons jamais de vue que la dépression est une maladie complexe et difficile et que le processus d'accompagnement est long et parsemé d'embûches. Il est important de laisser le temps pour le cheminement et de favoriser un engagement réel de la personne dans le processus de changement.

     


    5ème partie : Acceptation de notre histoire

    « Autrefois, je gardais, fortement serrées dans mon poing…des cendres. Cendres d'une brûlure infligée à mon jeune corps de dix ans. Cendres que je n'avais pas demandées. On m'en imposa la cicatrice. Durant dix-sept années, le feu s'est consumé sourdement. Je gardais le poing serré en cachette, méprisant ces cendres, et pourtant je ne pouvais pas les laisser tomber. Incertain que cela en valait la peine. Gâchant tout ce que je touchais, laissant, d'après moi, des traces noires partout. J'ai essayé de m'en défaire, seulement les traces noires me rappelaient sans cesse que j'en étais incapable. Vraiment, j'en étais incapable. Mais Dieu en était capable.

    Un soir, alors que j'étais en larmes et en proie à un profond désespoir, son Esprit Saint parla doucement à mon cœur, et murmura : « Je veux te donner de la splendeur à la place de tes cendres, une huile de joie à la place de ton deuil, et un vêtement de louange au lieu de ton esprit abattu. » Jamais on ne m'avait proposé pareil échange : de la splendeur ! De la splendeur contre mes cendres ? Ma mémoire souillée…contre une promesse de guérison ? Mes cauchemars contre Ses chantes dans la nuit ? Un cœur meurtri et un sentiment d'impuissance contre une paix éternelle ? »

    Comment pouvais-je être assez têtu pour refuser une telle offre ? C'est alors que, spontanément mais lentement, les yeux remplis de larmes, j'ai desserre le poing pour laisser tomber les cendres. En silence, j'ai entendu le vent les disperser, loin de moi…et ce à jamais. A présent, je suis capable de placer doucement mes mains autour du poing d'une autre âme blessée, et de lui dire plein d'assurance : ‘Laisse-les tomber. Il existe une splendeur au-delà de ce que tu peux imaginer. Va de l'avant, fait Lui confiance. Sa splendeur contre tes cendres.' »
                                                


     

    Dossier proposé par Famille je T'aime : www.famillejetaime.com 


    Références
     :

    • Libéré de la dépression, Texte de séminaire (Eds FJA Dr. Neil T. Anderson)
    • Entourer les faibles (Samuel Pfeifer)
    • S'engager à se libérer de la dépression  (Neil Anderson & H. Baumchen)

     

     

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