• La dépression ou l'âme fracturée (2)

     

     

     

    La dépression ou l’âme fracturée 

     

     

    Le premier article présente les différents aspects de la dépression, et leurs implications dans la vie d’une chrétienne ; nous vous proposons ensuite un deuxième article complémentaire, présentant les solutions pour s’en sortir, physiquement, moralement et spirituellement ; le troisième article vous présente en 17 points essentiels ce que vous pouvez faire concrètement pour aider une personne de votre entourage (votre épouse) souffrant de dépression ; vous trouverez enfin un questionnaire d’auto-évaluation, faisant le tour des principaux symptômes de la dépression, et vous permettant de faire le point sur votre état personnel ou celui d’un de vos proches.

     

    1er article : Chrétienne et dépressive ? par Anne Bersot
    2e article : Quelles solutions pour s’en sortir ? Les solutions des hommes, les solutions de Dieu… Par Anne Bersot
    3e article : Votre épouse fait de la dépression ? Que faire ? Comment l’aider ? Comment gérer cela au quotidien.. 17 points essentiels. Par Anne Bersot
     

    4e article : Test d’auto évaluation : suis-je en dépression ? Par le docteur A. John Rush. M.D  

     

     

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    2e article :

    Quelles solutions pour s’en sortir ?

    Les solutions des hommes, les solutions de Dieu….

    prendre les choses en mains


    Par Anne Bersot

     

     

    La dépression est vraiment une maladie qui « vous poursuit » et qui met du temps à guérir. Si l’on ne fait rien pour se sortir de là, et que l’on « attend que ça passe », la dépression ne nous quittera pas, et va s’installer. Sur une période de 5 ans, les médecins estiment qu’une personne sur cinq fait une ou plusieurs rechutes. Sur une période de 15 ans, 85 % des gens qui sont passés par une dépression en refont au moins une autre (**).

    Pour se considérer comme parfaitement guéri, il faut un niveau de bien être satisfaisant pendant une durée de cinq ans. La dépression prend du temps pour guérir, et nécessite une véritable décision personnelle de se prendre en main et de changer les choses. Mais comment s’en sortir ? Confier son sort au médecin ? Au Seigneur ? Aux deux ? S'en sortir toute seule?..  

    La réponse des médecins Lorsque notre médecin de famille diagnostique une dépression, la réponse quasi systématique qu’il nous offre est la prise d’antidépresseurs. Ce sont des substances chimiques qui visent à compenser le déséquilibre chimique du cerveau de la personne malade. Il y a un très mauvais a priori au sujet des antidépresseurs dans les milieux chrétiens. On s’en méfie parfois, à tort ou à raison. Ils ont été prescrits à tours de bras depuis les vingt dernières années, parfois même dans des cas qui ne le justifiaient pas forcément.  

    L’apparition du Prozac à la fin des années 80, avait déclenché une vague d’enthousiasme, on pensait avoir trouvé la « pilule du bonheur », certains en prenaient même de façon préventive, pour « lisser leurs émotions ».   

    Même si effectivement, il y a eu des abus manifestes, il n’en reste pas moins que lorsqu’une personne montre les symptômes d’une dépression majeure, que sa vie et celle de son entourage sont devenues invivables, que cette personne est complètement prostrée ou qu’elle est agitée de pensées de suicide qui mettent réellement sa vie en danger.  

    Cette dépression peut déboucher sur de graves problèmes (travail, vie de famille, santé…), il ne faut donc pas hésiter à suivre la prescription médicale d’antidépresseurs.   

    De même que si l’on souffre d’une pneumonie, tout en faisant confiance au Seigneur, il est hautement raisonnable de prendre des antibiotiques, dans le cas d’une dépression sévère, il faut se soigner sans délai et les antidépresseurs s’imposent. Les anti-dépresseurs n’agissent pas tout de suite, les médecins considèrent qu’il faut entre 4 et 8 semaines pour en voir les premiers effets. 

    Il faut aussi les prendre sur une durée assez longue (au moins six mois) pour que le traitement ait toute son efficacité. Il faut être patient et ne pas se décourager. Le mieux-être apporté par ces médicaments va permettre à la personne de reprendre le dessus et à son entourage de « souffler ». Quand on mesure la détresse personnelle et familiale qu’engendre une dépression, ce répit est appréciable.

     Se soigner ou pas, prendre des médicaments, ou pas, cela reste un choix personnel, comme toujours. Ne pas prendre de médicaments en faisant confiance à Dieu pour guérir est un choix individuel et intime, comme pour toute autre maladie, mais on entre à ce moment-là dans le domaine de la guérison divine, et du pas de foi qui va avec, la personne choisissant de ne pas se soigner avec des moyens humains par conviction et cela est respectable.  

    Il ne faut cependant pas minimiser le problème : une dépression est une maladie sérieuse, on ne peut pas se contenter « d’attendre que ça passe ». Selon le docteur Pierre Zwiebel (3), psychiatre à l’Hôtel Dieu de Roberval, si la personne dépressive ne se soigne pas énergiquement, il est fréquent qu’elle fasse plus tard des rechutes, souvent plus graves que la première.

     

    L’alternative du Millepertuis ?

      Lorsqu’il s’agit de dépressions plus légères, le recours aux anti-dépresseurs n’est pas forcément l’unique solution que nous propose le corps médical.
    Dans des pays comme l’Allemagne ou le Canada, les médecins essayent de plus en plus de soigner leurs patients atteints de dépressions légères à moyennes à l’aide d’une plante tout à fait intéressante : le millepertuis. Selon une étude allemande parue en 2000 dans le British Medical Journal  (4), il semblerait que les effets du millepertuis sur les dépressions légères soient comparables à un antidépresseur communément utilisé (l’imipramine). Elle peut constituer une alternative intéressante aux traitements chimiques, car elle a comme avantage de ne pas en avoir les effets secondaires. (Pour en savoir plus, lire « Le millepertuis, un antidépresseur au banc d’essai » (5)). Pour les personnes qui sont très mal à l’aise avec l’idée de prendre des anti-dépresseurs chimiques, et que leur état dépressif n’est pas sévère, cela peut-être une bonne solution. Là aussi, il faut au moins trois semaines pour que l’on constate les premiers effets. L’automédication n’est pas recommandée car il peut y avoir des contre-indications, il faut demander à votre pharmacien ou à votre médecin ce qu’il en pense selon votre cas, et les doses qui correspondent à votre état. 
     

    Les médicaments sont des « béquilles », mais ne suffiront pas pour sortir une personne complètement de son trouble, pour guérir et éviter les rechutes, il faut prendre personnellement sa vie en main. La personne dépressive a été usée par différents facteurs dans sa vie, elle a donc besoin d’une profonde restauration avant de continuer sa route. Cette restauration doit se faire dans toutes les sphères de sa vie : spirituelle, physique et morale. L'approche du problème doit être globale.

    Voici donc quelques conseils pour aider à sortir de la dépression et pour en prévenir d’éventuelles rechutes : 

     

    Une restauration spirituelle :
    Soignez plus que jamais votre communion avec Dieu 

     

    Dans des temps de dépression, la personne est très vulnérable. La fatigue, l’envie de ne rien faire, la lassitude, peuvent conduire à négliger sa communion avec Dieu. Ce n’est vraiment pas le moment !!!! Jérémie passait visiblement par un profond moment de dépression quand il a dit : (Lamentation de Jérémie 3 :17 à 20) : « Tu m’as enlevé la paix, je ne connais plus le bonheur, et j’ai dit : ma force est perdue, je n’ai plus d’espérance en l’Eternel ! Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison, quand mon âme s’en souvient, elle est abattue au dedans de moi…)  Mais il se ressaisit juste après et prend une décision salutaire : (versets 21 à 24). « Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance : les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme, elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! L’Eternel est mon partage, dit mon âme, c’est pourquoi je veux espérer en lui».  

    Pour contrer les idées noires et le cercle vicieux de la dépression, rien de tel que de repasser sans relâche les bénédictions de l’Eternel sur notre cœur. Prenez un papier et un crayon et faites la liste de toutes les belles choses que Dieu a faites dans votre vie, les bénédictions que vous avez reçues, faites vous aider par un proche si votre entendement est vraiment brouillé.

    Comme ça, dès que vous commencez à déraper en pensant que Dieu ne s’occupe plus de vous, que vous n’avez pas de valeur à ses yeux, qu’il n’y a pas d’issue à votre situation, relisez ce que vous avez écrit et dites de votre bouche des actions de grâces, repassez toutes ces bonnes choses dans votre cœur et interdisez-vous de penser aux mauvaises, interdisez-vous de ressasser les échecs ou les blessures, cela a un effet destructeur sur le moral et nourrit la dépression.

    Ce ne sont que des mensonges pour vous faire couler. Nous avons un réel contrôle sur nos pensées et c’est de notre responsabilité individuelle de le faire. Plus que jamais, ce verset prend toute sa signification et son efficacité : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie » Proverbe 4 :23  

    Faites vous encourager par un proche, une amie, votre conjoint, une sœur, qui priera avec vous, passera du temps avec vous pour lire la parole de Dieu chaque jour. Confiez votre état à des gens de confiance discrets qui prieront fidèlement pour vous sans vous faire la morale sur votre tristesse. 

    Lisez des passages encourageants, des passages d'exhortation: Matthieu 11:28-30; 1Pierre 5:7; Esaïe 61:1-3; Ephésiens 3:14-21 etc. Ou de beaux psaumes d’actions de grâce et de louange (psaumes 16 ;18 ; 19 ; 23 ; 27 ; 28 ; 30 ; 32 ; 33 ;34 ; 40 ; 42 ; 46 ; 63 ; 66  etc.).

     Chantez vos cantiques préférés : la Parole de Dieu nous dit de nous entretenir par des cantiques et des hymnes (Eph 5 :19), c’est bon, cela permet de repasser dans notre cœur les bénédictions de Dieu, cela garde notre esprit dans de saines dispositions et empêche les idées noires de venir nous assaillir. Je vous suggère de beaux chants comme «les bontés du Seigneur n’ont pas de fin», «Venez à moi vous tous qui êtes fatigués», «Fini le temps de reculer»   ou « Compte les bienfaits de Dieu », « Je réveillerai l’aurore », et beaucoup d’autres, ceux que vous aimez et qui vous font du bien.  

    Voilà pour l’aspect spirituel, mais nous sommes faits esprit, corps et âme, alors voyons maintenant du côté physique ce que l’on peut faire : 

     

    Une restauration physique :
    Prenez soin de vous à tous points de vue 

     

      
    Faites-vous aider :


     Les tâches quotidiennes peuvent devenir des montagnes infranchissables lorsque l’on passe par la dépression. Demandez à une sœur fidèle et de confiance de se tenir disponible pour venir vous donner un coup de main lorsque vous flanchez, pour préparer le repas, s’occuper des enfants, des devoirs, ou pour faire les courses avec vous.

     Ne pas retrouver l’auto sur le stationnement du magasin peut devenir un défi très angoissant pour quelqu’un de dépressif.   La personne peut paniquer et perdre ses moyens. Il faut se faire aider, sans honte, par une personne compréhensive. Une broutille peut engendrer une grande détresse et prendre d’énormes proportions ! 

    Faites de l’exercice physique !  L’exercice physique est excellent pour contrer un état dépressif, car il provoque dans le cerveau une sécrétion de substances naturelles cousines de la morphine (les endorphines), qui chassent le stress et les tensions, ainsi qu’une hormone neurotransmettrice, la sérotonine, qui joue un rôle prépondérant dans la sensation de bien-être et la lutte contre la dépression.

      Si vous le pouvez, faites de la course à pied, c’est le plus efficace (les résultats se voient au bout de quatre mois), mais vous pouvez aussi faire de la marche à pied (c’est aussi très efficace et hautement recommandé par les médecins). L’idéal est de marcher une heure par jour en pleine lumière, si possible le matin. On peut commencer petit à petit, un quart d’heure, une demi-heure, jusqu’à une heure.

     La marche détend, aère l’esprit, fait faire un exercice physique bénéfique pour le corps tout entier. Kino-Québec (ministère de l'éducation du loisir et du sport du Québec) recommande 1 heure par jour d’activité physique en extérieur, comme la marche, ainsi que 20mn trois fois par semaine d’une activité d’intensité moyenne à élevée (vélo, gymnastique, monter des escaliers etc.) Alors marchez !...   Recherchez le soleil ! 

     Selon le Docteur Zwiebel (3), spécialiste des effets de la lumière sur la santé mentale, pour garder bon moral et chasser la dépression, le corps humain a besoin d’une exposition quotidienne à une lumière de 5000 lux par jour. (l’intensité lumineuse moyenne dans une maison ou un bureau est entre 300 et 500 lux, c’est nettement insuffisant !).

        Alors sortez dehors, à la lumière du jour. Astreignez-vous à aller tous les jours au soleil. Même lors d’une journée nuageuse d’automne, ou si il pleut, vous aurez plus de lumière dehors qu’en restant confinée à l’intérieur, et une heure dehors vous apportera la lumière nécessaire pour votre bonne santé.

     

    Soignez votre sommeil !

    Essayez de vous coucher tous les jours à la même heure, évitez les excitants comme le café, le thé ou les boissons gazeuses contenant de la caféine. Ne faites pas d’activité stressante avant d’aller vous coucher (pas de films de guerre ou de larmes, pas de lecture suspense, pas de musique agressive, pas de dispute avec votre ado ou votre voisin du dessus…). Couchez vous toujours à la même heure. Ne faites pas de votre lit une annexe de votre bureau, le lit sert à dormir. Détendez-vous avant d’aller au lit et ne « ruminez » pas. Pensez à des choses agréables. Si vous vous levez la nuit, évitez d’allumer des lumières trop fortes, et ne buvez pas d’eau fraîche, ce sont des « signaux » de réveil pour le corps.

      

     

    Mangez correctement.
     

    Faites tout votre possible pour manger équilibré, en privilégiant les aliments qui ont un effet bénéfique sur l’humeur et la dépression : Voici ce que conseille la nutritionniste Jacinthe Côté (6) :  privilégiez dans votre alimentation les noix, les amandes, les légumes à feuilles vertes (épinards, salades..) des aliments riches en acide folique, le chocolat, le germe de blé, levure de bière, les poissons gras (sardine, maquereaux, saumon…) riches en oméga3, les légumineuses (pois chiches, haricots, lentilles) et les céréales complètes (pain complet, riz complet).  

    Si vous êtes dépressive, ce n’est pas le moment de faire un régime et de vous priver de féculents, car ils ont un effet très bénéfique sur l’humeur. Il ne s’agit pas non plus de manger plus que nécessaire, juste ce qu’il faut. En mangeant le soir des féculents, céréales complètes (riz, pâtes, couscous…), et légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches…), vous dormirez mieux. 

     

    Une restauration morale :

      
    Riez, chantez, et parler des choses agréables !

    Ces trois activités détendent, stimulent le cerveau, chassent le stress, vous avez tout à y gagner ! En revanche évitez comme la peste les gens négatifs, les conversations contrariantes, les plaintes, les disputes, les visites stressantes, les situations tristes, les émissions de télé stressantes ou les films tristes. Lorsqu’on est dépressif, tout contexte émotionnel peut nous tirer vers le bas de façon disproportionnée. Alors protégez-vous ! 

    Faites-vous belle !

    Rien de tel pour remonter le moral et garder son estime de soi que de se pomponner un peu. Traîner en pyjama toute la journée n’est pas vraiment stimulant, alors ne vous laissez pas gagner par la négligence, faites ce petit effort chaque jour, vous y gagnerez gros, et ce sera plus agréable pour votre entourage. Portez des vêtements aux couleurs gaies, coiffez-vous, parfumez-vous !  

     

    Eliminez au maximum tout ce qui peut vous stresser.

    Revoyez vos priorités, prenez des dispositions pour que vos journées se déroulent le plus calmement possible (mettez les enfants à la cantine, éliminez certaines activités qui surchargent la journée et obligent à courir, faites vos menus à l’avance pour ne pas être en soucis au moment de préparer le repas, prévoyez les tenues des enfants la veille au soir, n’hésitez pas à dire non aux choses qui vous surchargent comme loger du monde à la maison, recevoir, diverses sollicitations…)

    Ne prenez pas le risque d’aller à une visite chez les beaux parents, des amis ou même à une réunion si vous vous sentez trop vulnérable. Protégez-vous!
    Si vous vous sentez trop vulnérable émotionnellement, que vous avez la larme à l’œil facilement et les nerfs à fleur de peau, il est peut-être préférable que vous restiez chez vous pour une fois. 
     


    Vous allez peut-être trouver bizarre
    que je vous suggère cela, car tout le monde s’accorde à dire qu’aller à une réunion fortifie la foi et fait du bien, et que d’aller rendre visite à de la famille et des amis change les idées, mais lorsqu’on est dépressif, il est déjà difficile de supporter l’agitation, le monde et le bruit, mais en plus,  on peut être amené à rencontrer des gens qui ne sont pas toujours sages dans leurs réflexions et leurs questions. Une réflexion de travers envers quelqu’un de dépressif, et c’est comme une attaque au bazooka : on peut mettre plusieurs jours à s’en remettre. Il faut vraiment se protéger.


     
    Essayez d’anticiper vos activités pour que vous ne soyez pas « noyée » devant les choix du quotidien. Faites vous un emploi du temps sur lequel vous allez pouvoir vous reposer sans avoir le stress de sans arrêt vous demander ce que vous avez à faire. Notez à quelle heure vous vous levez. Puis à quelle heure vous mangez, faites votre toilette, à quelle heure vous commencez à préparer le repas etc.   

    Ce sera comme des rails sur lesquels vous allez pouvoir vous laisser conduire. Faites aussi à l’avance vos menus pour ne pas avoir le stress de savoir ce que vous allez faire à manger. Si vous ne faites pas ça, vous allez être tentée de tout laisser aller à vau-l’eau et vous allez vous en vouloir, et rien ne va tourner. Si vous êtes vraiment trop "dans les choux" faites vous aider pour écrire ces listes. 

    Quand vous êtes assaillie de pensées négatives, refusez de les écouter, ce sont des mensonges. Arrêtez de tourner la moulinette !!!! Toutes vos anciennes blessures, vos échecs, vont ressortir à la surface et vont devenir une montagne écrasante. Rappelez-vous que dans ces moments-là, vous n’êtes pas du tout objective et que tout n’est pas noir foncé comme vous le croyez !   

    Ne vous lancez pas dans de grandes discussions d’analyse sur les raisons de votre célibat, de votre vie de couple, de vos échecs, des trahisons dont vous avez été victime…ce n’est pas du tout le moment et vous n’avez pas les idées assez claires pour cela !

    Quand vous commencerez à vous sentir mieux, il serait bon de faire un bilan pour savoir exactement ce qui vous a amenée à ce point d’épuisement. Il est bon de l’analyser comme il faut pour ne pas reproduire le même schéma et retomber.  

    Chez certaines personnes ce sera le rythme de vie de fou qu’il faudra modifier en faisant des choix ; pour d’autres, ce sera une haine enfouie qui ronge profondément et qu’il faudra résoudre en expérimentant un profond pardon ; pour d’autres encore, c’est la façon de prendre les événements de la vie qui les a amenés à ce point, avec une inquiétude systématique pour tout et le pessimisme permanent face à l’avenir.  

    il faudra « lâcher prise » en apprenant à faire confiance au Seigneur vraiment. Certaines églises offrent des services de relation d’aide qui permettent de faire cette démarche. Par exemple le Pasteur Denis Morissette(7), propose tout un cheminement au travers d’un guide de réflexion personnelle « Sain et Sauf, le sentier de la restauration ! ».  

    Sortir de la dépression est un processus qui demande du temps, de la détermination et qui ne se fera que si la personne décide de se prendre en main, et que son entourage la soutient dans sa démarche. Lorsque l’âme est fracturée, plus que jamais, nous avons besoin du secours de l’Eternel.

     Jésus est celui qui est venu guérir les cœurs brisés, proclamer aux captifs la liberté, aux prisonniers la délivrance, consoler les affligés, et donner un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu (Esaie 61 : 1-3). Alors entendons, comme Elie, le Seigneur nous dire « Lève-toi et mange, car le chemin est trop long pour toi » 1Rois 19 : 7 

     

     

    (3) Docteur Pierre Zwiebel, psychiatre à l’hôtel Dieu de Roberval (Québec), chercheur en santé mentale.
    Conférence donnée à Montréal le 31 mars 2004, sur la Dépression et ses Traitements


    (4) Etude parue dans le British Medical Journal, du 2 septembre 2000 (321(7260):536-9)

    (5) Le millepertuis : un anti dépresseur au banc d’essai, de David Bême http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag0126/ps_3482_millepertuis.htm

    (6) Jacinthe Côté, Nutritionniste, membre de l’Ordre Professionnel des diététistes du Québec. Synthèse de ses Chroniques Nutrition, parues dans le Journal La Presse de Montréal.
      
    (7) Denis Morissette M.ED, association Sauf Conduit : www.saufconduit.com; informations : info@saufconduit.com. Le pasteur Denis Morissette exerce son ministère à l'église Nouvelle Vie de Longueuil, au Québec. 

     

    ** Toutes les statistiques citées dans cet articles sont issues de la conférence du docteur Pierre Zwiebel, psychiatre à l’Hôtel Dieu de Roberval (Québec), des documents du Docteur Brian Bexton, psychiatre à l’Hôpital du Sacré Cœur de Montréal, pavillon Albert-Prévost, publiés par l’association Revivre, et du Réseau Canadien de la santé

     

     

     

     

     

     

     

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