Il est le Dieu nous voit et nous entend (1)

“Elle appela le Seigneur, qui lui avait parlé : “Tu es El-Roï — le Dieu qui me voit” Gn 16. 13 

Si vous avez été tenté un jour de tout quitter, et de laisser le désespoir vous submerger, l’histoire d’Hagar, la jeune esclave égyptienne de la femme d’Abraham, est pour vous. La vie n’avait pas été facile pour elle, et même si Abraham était l’ami de Dieu, sa conduite parfois laissait plus qu’à désirer. Comme le jour où il écouta Sarah qui l’encourageait à avoir un enfant avec sa jeune esclave, pour s’assurer une descendance. Pourtant c’est Hagar qui allait souffrir de la mauvaise conduite d’Abraham. N’avez-vous jamais pensé que la vie n’était pas juste avec vous ? N’avez-vous jamais crié à Dieu pour Lui demander : “Pourquoi, pourquoi ?”, sans entendre la moindre réponse ? S’enfuir loin de vos problèmes d’une manière ou d’une autre semble la seule solution acceptable. C’est ce que fit Hagar. Perdue dans le désert et enceinte, elle se rend compte alors que s’enfuir n’était pas la bonne solution. Mais le Seigneur ne l’a jamais perdue de vue, et a entendu ses cris de désespoir. Non seulement Il garde les regards fixés sur vous, mais Il ne perd aucun de vos appels à l’aide. Il voit chacun d’entre nous et entend nos prières, où que nous soyons. Le témoignage d’Abraham et de Sarah n’était pas pour encourager Hagar à rechercher le Dieu de ses maîtres. Mais le Seigneur s’est révélé à elle directement. Et Il peut faire la même chose encore aujourd’hui. Hagar ne pouvait pas contrôler sa situation, mais Dieu veillait sur elle. Or elle n’était qu’une étrangère, comme son nom l’indique, et n’avait aucune part à la promesse divine. Malgré tout, Dieu eut compassion d’elle et lui fit une autre promesse : son fils deviendrait lui aussi une grande nation. Mais Il posa une condition : elle devait retourner chez Abraham et s’humilier devant Sarah. Parfois une attitude d’humilité conduit à une grande bénédiction !

Il est le Dieu nous voit et nous entend (2)

“Qu’as-tu, Hagar ? N’aie pas peur, car Dieu a entendu le garçon là où il est.” Gn 21.17 

Hagar eut le privilège de rencontrer Dieu une deuxième fois dans sa vie. Quatorze ans plus tard, elle ne s’enfuit pas, elle est chassée par Abraham. Remarquez que ce dernier souffre de prendre une telle décision qui lui est imposée par Sarah. Dieu intervient pour lui expliquer que cette séparation est nécessaire, car l’enfant de la promesse n’est pas Ishmael. Beaucoup de familles déchirées aujourd’hui peuvent se reconnaître dans la situation dans laquelle se débattent les protagonistes de cette histoire. Au sein de familles recomposées s’opposent souvent des enfants venus d’horizons différents. Ce n’était pas ce que Dieu avait prévu. Vivant dans un monde corrompu par le péché, l’harmonie familiale est une denrée rare ! Hagar doit s’éloigner et suivre sa destinée et son fils trouver la sienne. Considérez la compassion extraordinaire dont Dieu fait preuve à son égard. Il aurait pu dire qu’après tout c’était la faute d’Abraham qui n’avait pas su attendre l’accomplissement de la promesse divine, ou que Son choix de bénir Isaac excluait Ishmael de Ses plans. Malgré tout Dieu intervient à nouveau dans la vie de l’esclave égyptienne, désespérée à l’idée de voir son fils mourir de soif dans le désert. Peut-être vous sentez-vous désespéré comme elle, en voyant votre enfant péricliter, en sentant qu’il est en train de gâcher sa vie ou en pensant que vous n’êtes pas capable de l’élever correctement. Ne vous repliez pas dans votre amertume. Criez à Dieu, comme Hagar dans son désert. Dieu est Celui qui nous voit et nous entend. Essuyez vos larmes et écoutez-Le vous promettre de vous accompagner et de protéger votre enfant. Il est à même de répondre à tous vos besoins. Même chassée par Abraham, Hagar découvrit que Dieu s’intéressait à elle, malgré ses origines, son passé et ses propres erreurs. Lui ferez-vous confiance pour agir de même avec vous ?

Bob Gass