• Face au désespoir (1 à 6)

     

     

     

    Je veux mourir (1) Moïse

     

     

    Moïse dit à l'Éternel:… Je ne peux, moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi… Tue-moi donc… et que je ne voie pas mon malheur. Nombres 11. 11-15
    Tu t'es approché au jour que je t'ai invoqué; tu as dit: Ne crains pas. Lamentations de Jérémie 3. 57

     

    Dieu a chargé Moïse de conduire son peuple hors d'Égypte, jusqu'au pays qu'il a promis de lui donner. Délivré de l'esclavage, le peuple a traversé la mer Rouge, et maintenant le désert est devant eux…

     

    Ils sont très nombreux (600 000 hommes, sans compter les femmes et les enfants) et continuellement prêts à se plaindre. La manne, cette nourriture que Dieu leur envoie du ciel chaque jour, ne leur suffit plus et ils en arrivent à regretter le temps où ils étaient esclaves!

     

    Moïse est à bout, il adresse à Dieu des paroles amères, et conclut: “Tue-moi donc”.

     

    Dieu ne lui fait aucun reproche, il comprend sa détresse et allège sa charge en désignant 70 hommes pour l'aider. Mais il n'exauce pas la requête excessive de son serviteur découragé. Car il a prévu pour Moïse une fin bien meilleure. Le moment venu, il lui fera contempler toute l'étendue du pays promis en sa compagnie, du haut d'une montagne. Puis il le prendra dans le ciel, en ayant soin d'enterrer lui-même son corps (Deutéronome 34).

     

    Nous sentons-nous comme Moïse? Nous avons l'impression que nous ne pouvons plus faire face à la charge de travail trop lourde, aux difficultés familiales, aux problèmes dans l'église… Comme Moïse, nous sommes à bout et nous préférerions tout abandonner. Ne baissons pas les bras; notre Dieu est “plein de compassion et miséricordieux” (Jacques 5. 11), et il veut nous aider à porter les fardeaux qui nous pèsent.

     

     

     

     

     

    Je veux mourir (2) Elie

     

     

    Élie demanda la mort pour son âme, et dit:… Éternel, prends mon âme…; les fils d'Israël ont abandonné ton alliance… et je suis resté, moi seul… L'Éternel lui dit: Mais je me suis réservé en Israël 7000 hommes, tous les genoux qui n'ont pas fléchi devant Baal. 1 Rois 19. 4, 14, 18

     

    Élie, le prophète de l'Éternel, vient de tenir tête à des centaines de faux prophètes, démontrant de façon spectaculaire que l'Éternel est le seul vrai Dieu (1 Rois 18). Alors Jézabel, la reine idolâtre, le menace de mort, et il s'enfuit pour sauver sa vie. Élie marche longtemps, puis s'assied sous un genêt. Pensant qu'il est seul au milieu d'un peuple désobéissant à Dieu, il a perdu tout courage. Déçu des autres et déçu de lui-même, il se dit: “À quoi bon continuer? Mieux vaut mourir…”

     

    Mais Dieu a un autre projet pour son serviteur. Non, Élie ne mourra pas misérablement sous un genêt! Un char et des chevaux de feu iront bientôt l'emmener au ciel sans qu'il passe par la mort (2 Rois 2. 11)!

     

    Un ange le réveille et le nourrit, jusqu'à ce qu'il arrive à Horeb, “la montagne de Dieu”. Là, Dieu lui parle “d'une voix douce et subtile” qui lui va droit au cœur. Et il apprend qu'il est bien loin d'être le seul fidèle.

     

    L'expérience d'Élie peut aussi être celle d'un chrétien. Après une victoire morale, remportée avec l'aide de Dieu, la foi se relâche. Et, sous la pression des circonstances, au lieu de compter sur le Seigneur, on se replie sur soi. On se croit seul… Écoutons alors avec attention la voix pleine de grâce du Seigneur. Sachons que nous ne sommes pas seuls à combattre (1 Pierre 5. 9). Et souvenons-nous que le Seigneur peut venir d'un moment à l'autre nous enlever avec lui au ciel, sans que nous passions par la mort, comme il l'a fait pour Élie (1 Thessaloniciens 4. 17).

     

     

     

     

     

    Je veux mourir (3) Job

     

     

    (Job a dit:) Pourquoi… n'ai-je pas expiré quand je sortis du ventre?… Pourquoi la lumière est-elle donnée au misérable, et la vie à ceux qui ont l'amertume dans l'âme, à ceux qui attendent la mort, et elle n'est pas là? Job 3. 11, 20, 21
    Dieu a délivré mon âme… et ma vie verra la lumière. Job 33. 28

     

    Job est riche et comblé. Il est aussi “parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal” (Job 1. 1). Mais de terribles épreuves permises par Dieu vont l'atteindre. Il perd en un jour tous ses biens et ses dix enfants. Puis il est atteint d'un ulcère qui le ronge des pieds à la tête. Pendant tout ce temps Job ne se rebelle pas contre Dieu, même quand sa femme l'incite à le faire. Mais la douleur est là, ses amis cherchent à l'aider sans pouvoir le soulager, et il finit par craquer! Il sort de son silence, maudit le jour de sa naissance et désire mourir. Bien des “pourquoi?” s'échappent de ses lèvres…

     

    Dieu est-il injuste? Permet-il ces épreuves sans avoir un but? Non, il aime Job et veut lui apprendre une leçon importante. Après de longs débats intérieurs, Job va comprendre la distance qu'il y a entre la majesté et la puissance de son Dieu et sa propre personne. Il s'écrie enfin: “Mon œil t'a vu: c'est pourquoi j'ai horreur de moi et je me repens” (Job 42. 5, 6). Une fois la leçon apprise, Job est guéri et Dieu le bénit abondamment.

     

    Chrétiens, quand notre vie s'écoule sans histoire, nous risquons de penser que Dieu nous bénit à cause de nos qualités. Nous pouvons oublier que nous lui devons tout. Alors il nous oblige par des difficultés à repenser notre vie, pour nous faire découvrir tout ce qui, dans notre cœur, n'est pas en accord avec lui. Mais il nous montre aussi la grandeur de sa gloire et de sa grâce. Cela est douloureux, mais soyons certains qu'il veut toujours nous faire du bien à la fin (Jacques 5. 11).

     

     

     

     

    Je veux mourir (4) Jonas

     

     

    Dieu vit… qu'ils revenaient de leur mauvaise voie; et Dieu se repentit du mal qu'il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas. Mais Jonas trouva cela très mauvais, et il fut irrité. Et il pria l'Éternel:… Prends-moi ma vie, car mieux me vaut la mort que la vie. Et l'Éternel dit: Fais-tu bien de t'irriter? Jonas 3. 10; 4. 1-4

     

    Dieu a chargé son prophète Jonas d'aller avertir les habitants de Ninive du jugement imminent qui les menace. Malgré son désaccord, Jonas finit par délivrer son message. Les habitants de Ninive prennent conscience de leurs fautes, ils se repentent; Dieu leur pardonne et le jugement prévu est annulé.

     

    Mais Jonas est blessé dans son orgueil: ce qu'il a annoncé ne se produit pas. Vexé, il reproche à Dieu sa miséricorde, et demande à mourir… “Fais-tu bien de t'irriter?” lui répond Dieu avec patience. Plus soucieux de sa réputation de prophète que de la gloire du Dieu patient dont il est le porte-parole, Jonas éprouve du dépit. Dieu est miséricordieux et lent à la colère, Jonas le sait bien, mais il ne partage nullement ses sentiments!

     

    Peu après, Jonas est encore mécontent: une plante qui lui avait procuré de l'ombre vient de sécher, rongée par un ver: il a trop chaud. Il demande à nouveau la mort. Et Dieu lui répond en lui posant la même question. De fait, Jonas n'a pas appris la leçon. Il s'émeut davantage du sort de sa plante que de celui des habitants de Ninive. Dieu lui parle alors de la pitié qu'il ressent pour la population de cette ville, en particulier pour ses nombreux enfants, et même pour son bétail. L'histoire de Jonas nous avertit: l'orgueil ou l'égoïsme peuvent nous amener à des réactions démesurées, bien peu en accord avec la grâce et la patience divine. Efforçons-nous de mieux partager la compassion de notre Dieu “qui veut que tous les hommes soient sauvés” (1 Timothée 2. 4).

     

     

     

     

    Je ne voulais pas naître (5) Jérémie

     

     

    Maudit le jour où je suis né ! … Pourquoi suis-je sorti du ventre, pour voir le trouble et l'affliction, et pour que mes jours se consument dans l'opprobre ? Jérémie 20. 14, 18

    Dans la multitude des pensées qui étaient au dedans de moi, tes consolations ont fait les délices de mon âme. Psaume 94. 19

     

    Jérémie est un prophète envoyé par Dieu, à une époque bien sombre de l'histoire d'Israël. L'état moral du peuple est très triste, et l'exécution du jugement, inévitable. Sa mission est difficile, car il doit annoncer des messages solennels. Mais il s'en acquitte fidèlement malgré l'opposition qu'il rencontre. Jérémie aime son peuple, et il souffre d'autant plus que le peuple méprise ses appels, en s'éloignant toujours plus de Dieu.

     

    Son état d'esprit contraste avec celui de Jonas autrefois, contrarié que le jugement qu'il avait annoncé ne s'exécute pas.

     

    Jérémie est un homme proche de Dieu, fidèle, et il souffre parce qu'il fait le bien. Mais, perdant de vue un moment le Dieu qu'il sert, il se laisse submerger par la douleur. Tout devient sombre, et il en vient à regretter d'être né… Sous le poids des circonstances, les regards de cet homme de foi se détournent un moment de son Dieu. Il se décourage. Mais Dieu va relever son serviteur et lui donner les forces nécessaires pour accomplir sa tâche jusqu'au bout.

     

    Il est très encourageant pour nous que la Bible nous raconte la vie de ces croyants d'autrefois, sans cacher les épisodes les plus douloureux. En effet, Dieu ne les a pas condamnés, au contraire. Il leur a chaque fois insufflé une énergie nouvelle pour avancer. Chrétiens, si nous traversons de tels moments, si des pensées négatives nous envahissent, souvenons-nous que notre Dieu est toujours le même. Il nous a payés trop cher pour nous abandonner en chemin !

     

     

     

     

     

    J'ai le désir de partir (6) Paul

     

     

     

    Lecture proposée : Philippiens 1

     

    Pour moi, vivre, c'est Christ, et mourir, un gain… J'ai le désir de partir et d'être avec Christ, car c'est, de beaucoup, meilleur ; mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure… pour votre progrès et la joie de votre foi. Philippiens 1. 21-25

     

    L'apôtre Paul a servi Jésus Christ, son Seigneur et Maître, avec dévouement ; il s'est dépensé sans compter pour les chrétiens. Mais il constate avec tristesse que “tous cherchent leurs propres intérêts” (Philippiens 2. 21). Alors, du fond de sa prison romaine, malgré son âge et ses chaînes, il écrit à ces chrétiens de la ville de Philippes : “J'aurai encore sujet de me réjouir… Christ sera glorifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. Car pour moi, vivre, c'est Christ, et mourir, un gain” (Philippiens 1. 18, 20, 21).

     

    Quelles sont ses motivations ? Cherche-t-il à échapper aux souffrances ? Est-il déçu par les croyants, ou blessé dans son amour-propre et découragé d'être relégué au fond d'une prison ? Se croit-il seul fidèle, et est-il prêt à “baisser les bras” ? Ou regrette-t-il d'être né ? Pas du tout ! Sa lettre respire la joie et la paix. Avec insistance, il invite ses lecteurs à se réjouir “toujours dans le Seigneur”. Paul sait que la mort l'amènera dans la compagnie de son Sauveur bien-aimé. “Être avec Christ”, voilà ce qu'il désire. Mais il ne demande pas à mourir. “Ce que je dois choisir, je n'en sais rien. Je suis pressé des deux côtés” (v. 22, 23). Car il ne pense pas à lui-même, mais aux autres. Il sait qu'il peut encore être utile aux chrétiens.

     

    Que notre Dieu nous accorde d'avoir les mêmes motivations que Paul. Il avait une seule raison de vivre, qu'il résume ainsi : “Pour moi, vivre, c'est Christ”. Et, pour Christ, il vaut la peine de tout supporter.

     

     

     

     

    (Source : Labonnesemence.com)

     

     

     

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