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    La tendresse

     

    La tendresse est discrète
    elle n'est pas spectaculaire.
    La tendresse est sans calcul,
    sans prévision.
     


    C'est un cadeau. Gratuit.

    La tendresse est présence
    et disponibilité,
    patience et délicatesse,
    miséricorde et compassion.
    Elle est pleine d'attentions
    et d'interventions.

    La tendresse trouve des mots
    pour passer le mur du silence
    pour ouvrir tous nos vieux huis clos,
    nos bleus à l'âme et nos violences.

    Elle remet tout en cause,
    les habitudes, les idées
    toutes faites, les distances.
    Qui donne la tendresse
    donne le meilleur de lui-même.
    Qui reçoit la tendresse
    se sent reconnu.

    La tendresse est la musique
    du coeur et le soleil de Dieu.


    J.P. Dubois-Dumée
     

     

     

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    Le Colibri 

     

    Un jour, dit la légende, un incendie commence à ravager la jungle. Affolés, hommes et bêtes fuient en tous sens. Seul un petit colibri, sans relâche, fait l'aller et retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d'eau dans son bec, pour la déposer sur le feu.


    Un toucan à l'énorme bec l'interpelle :


    "Tu es fou colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien."


    "Oui je sais, répond le colibri, mais
    je fais ma part."


    Interloqué, le toucan commença à faire de même, bientôt imité par dix, cent toucans. Les éléphants s'y mirent… Voyant le manège des animaux, les villageois s'y mirent également… Au bout du compte, il y eut bien quelques plumes roussies et quelques pieds brûlés, mais cette nuit-là, un petit colibri a sauvé la forêt.
     

     

     

    Auteur inconnu

     

     

     

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    Si

     

    Tu es unique et irremplaçable

     

    Si la note disait :
    Ce n'est pas une note qui fait une musique...
    il n'y aurait pas de symphonie.

    Si le mot disait :
    Ce n'est pas un mot qui peut faire une page...
    il n'y aurait pas de livre.

    Si la pierre disait :
    Ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur...
    il n'y aurait pas de maison.

    Si la goutte d'eau disait :
    Ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière...
    il n'y aurait pas d'océan.

    Si le grain de blé disait :
    Ce n'est pas un grain de blé qui commence un champs...
    il n'y aurait pas de moisson.

    Si l'homme disait :
    Ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité...
    il n'y aurait pas de bonheur.

    Comme la symphonie a besoin de chaque note,
    Comme le livre a besoin de chaque mot,
    Comme la maison a besoin de chaque pierre,
    Comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau,
    Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
    L'humanité toute entière a besoin de toi,
    Là où tu es, là comme tu es,
    Avec ta joie, ton espérance, ta souffrance, ta misère,
    L'humanité toute entière a besoin de toi
    car tu es unique et irremplaçable.

     

     

    Michel Quoist 

     

     

     

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    Les 3 pommes

     

     

    Un jour qu'une dame le consultait, et qu'il venait de lui dire que trop de richesses gâtait parfois le bonheur, Benjamin Franklin s'aperçut que sa visiteuse secouait la tête d'un air incrédule.

     

    Alors prenant une pomme dans un panier plein de fruits qui se trouvait là, il appela un enfant qui jouait dans la pièce voisine et lui fit présent de la pomme.

        

    L'enfant pouvait à peine la tenir dans sa petite main, Franklin lui en offrit une seconde, que le bambin, tout joyeux, prit de l'autre main.

     Puis, choisissant une troisième pomme, plus belle encore que les 2 premières, il la tendit de la même façon.

     

    L'enfant serra alors ses 2 mains pleines contre sa poitrine, et essaya de prendre et de retenir le dernier fruit avec l'aide des deux autres. Mais ses efforts furent inutiles ; la troisième pomme tomba sur le tapis, et il fondit en larmes.

     

    Alors Franklin se tourna vers la dame :

    « Voici, dit-il, un petit homme qui a trop de richesses pour pouvoir en jouir. Avec 2 pommes, il était heureux, il ne l'est plus avec 3. »

     

    Y a-t-il dans votre vie des domaines où vous avez trop de richesses ?

     

    (source : Club-positif)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Le bouddha en or

     

     

    Dans les années 50, on fit une découverte étonnante à Sukhothai (“L'aube de la Joie”), ancienne capitale de la Thaïlande.

    Un vieux temple devait être détruit ce qui obligea les moines à déplacer une énorme statue en argile de Bouddha. Elle ne faisait pas partie des plus belles oeuvres de l'art Thaï mais elle était là depuis des siècles et les moines en avaient toujours pris soin.

    On fit donc venir une grue pour la soulever. Malheureusement, une élingue céda et la statue chuta de quelques mètres, se brisant en plusieurs endroits. Y voyant un mauvais présage, les moines s'enfuirent… sauf un qui aperçut un éclat provenant de la statue.

    Il s'approcha, curieux, pour regarder à l'intérieur avec une lampe de poche. Et ce qu'il vit lui arracha un grand cri si bien que tous les moines accoururent.

    Délicatement, ils élargirent les fissures et découvrirent une somptueuse statue de Bouddha en or à l'intérieur de cette gangue d'argile. Elle avait traversé les temps et les périls, bien protégée dans sa carapace.

    Mais n'avait plus brillé pour personne depuis bien longtemps.

    ~~~~~~~~~~~~~~~~

    Nous ressemblons fort à cette statue : les difficultés rencontrées, l'adversité, les tristesses nous ont conduits à nous protéger. Notre carapace ainsi forgée ne permet plus à notre lumière intérieure de rayonner.

    Si bien que nous oublions les richesses qui dorment en nous. Et que notre vie nous semble terne et rétrécie.

    Nous mettons tout en oeuvre pour ne pas souffrir et pour ne pas affronter notre vulnérabilité. Nous pensons sans doute qu'il est possible de sélectionner les émotions que nous souhaitons ressentir en faisant cela.

    Malheureusement, ça ne fonctionne pas ainsi… Se couper des émotions négatives conduit aussi à se couper des émotions positives et de la vie 

     

     

    Source : aimer-la-vie.com

     

     

     

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    Prends ma main, ne la lâche pas

     

    J’écouterai ce que tu veux me dire. Si tu préfères te taire, j’entendrai ton silence. Si tu ris, je rirai avec toi. Si tu es triste, j’essaierai de te consoler. Je ferai pour toi des bouquets de soleil. J’allumerai des feux de joie, là ou chacun ne voyait plus que cendres. Si je n’ai qu’une rose, je te la donnerai. Si je n’ai qu’un chardon, je le garderai pour moi. Je te donnerai ce qui te plait, ce qui te rassure le plus, ce que je possède. Si je ne le possède pas, j’essaierai de l’acquérir.

    Donne-moi la main. Nous irons où tu voudras.

    Je te ferai entendre la musique que j’aime. Si lu ne l’aimes pas, j’écouterai la tienne. J’essaierai de l’aimer. Je t’apprendrai ce que je sais. Tu m’apprendras ce que tu sais.

    Prends ma main. Cinq doigts refermés autour des nôtres, c’est le plus beau cadeau du monde. Cela nous préserve de la peur, de l’abandon, du doute. Une main offerte, c’est un nouveau monde. Deux bras ouverts, c’est le miracle.

    Je te prêterai un peu de ma folie. Enseigne-moi un peu de ta sagesse, un peu mais pas trop. Quand tu me verras raisonnable, si je le deviens jamais, rends-moi un peu de ma folie. Empêche-moi de m’éteindre, je t’empêcherai de te brûler, pour rien, aux feux des pilleurs d’épaves. Efface de ma vie les gestes inutiles, les gestes sans amour. Il n’y a plus de gestes inutiles quand ils servent à la joie.

    Ce que je t’offre aujourd’hui, c’est quelque chose que ni le temps ni les rides ne pourront abîmer, C’est mon cadeau à moi, le seul que je puisse t’offrir, le seul que tu attendes peut-être. C’est le don de ceux qui ne peuvent vivre sans aimer.

    Prends ma main, apprenons en ce jour le chemin qui mène à la tendresse.

     

    Simone Conduché 


    "Les chemins de tendresse" 

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Si tu crois

     

    Si tu crois...

     

    Si tu crois qu’un sourire est plus fort qu’une arme,

    Si tu crois à la puissance d’une main offerte,

    Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui divise,

    Si tu crois qu’être différent est une richesse et non pas un danger,

    Si tu sais regarder l’autre avec un brin d’amour,

    Si tu préfères l’espérance au soupçon,

    Si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas, plutôt qu’à l’autre,

    Si le regard d’un enfant parvient encore à désarmer ton coeur,

    Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,

    Si l’injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis,

    Si pour toi l’étranger est un frère qui t’est proposé,

    Si tu sais donner gratuitement un peu de ton temps par amour,

    Si tu acceptes qu’un autre te rende service,

    Si tu partages ton pain et que tu sais y joindre un morceau de ton cœur,

    Si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance,

    Si tu sais chanter le bonheur des autres et danser leur allégresse,

    Si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre ton temps et lui garder ton sourire,

    Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit, sans la renvoyer et te justifier,

    Si tu sais accueillir et adopter un avis différent du tien,

    Si pour toi l’autre est d’abord un frère,

    Si la colère est pour toi une faiblesse, non une preuve de force,

    Si tu préfères être lésé que faire tort à quelqu’un,

    Si tu refuses qu’après toi ce soit le déluge,

    Si tu te ranges du côté du pauvre et de l’opprimé sans te prendre pour un héros,

    Si tu crois que l’Amour est la seule force de dissuasion,

    Si tu crois que la Paix est possible,

    Alors la paix viendra.

     

     

    Pierre Guilbert 

     

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    Conte "Le petit âne"

     

    Conte "Le petit âne"

     

    « Un petit âne s’en retournait à sa maison tout joyeux et raconta à sa mère :

    – Je suis allé dans une ville et quand je suis arrivé, la foule applaudissait à tout rompre, poussait des cris de joie, chacun étendait son manteau sur mon chemin… Tout le monde se réjouissait de ma présence. Sa mère lui demanda alors s’il était seul et le petit âne répondit :

    – Non, je portais un homme du nom de Jésus.

    Alors sa mère lui dit :

    – Mon enfant, retourne à cette ville, mais cette fois, vas-y tout seul.

    Et le petit âne d’acquiescer :

    – À la prochaine occasion, j’y retournerai…

    Mais lorsqu’il s’en retourna tout seul dans cette ville, tous ceux qui passaient le moquaient, le maltraitaient, l’insultaient et allaient même jusqu’à le battre.

    De retour à sa maison, il raconta à sa mère :

    – Je suis tout triste, car rien ne s’est bien passé là-bas. Ni applaudissements, ni manteaux, ni honneurs… seulement des coups, des insultes, de mauvais traitements. Ils ne m’ont pas reconnu, Maman…

    Encore indigné, le petit âne demanda à sa mère :

    – Pourquoi cela m’est-t-il donc arrivé ?

    Sa mère lui répondit alors :

    – Mon cher fils, sans Jésus tu n’es juste qu’un pauvre petit ânon… Souviens-toi toujours de cela. »

     

    Seuls, nous ne sommes qu’un petit âne ; un être humain sans la grâce de Dieu et sans sa Force surnaturelle. Nous sommes pauvres, faibles, impuissants…

    Jésus a dit qu’Il est la vraie Vigne et que nous sommes les sarments ; et que si le sarment ne demeure pas sur la vigne, il se dessèche et meurt. Car, a-t-Il ajouté : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5).

    Et c’est parce que nous avons oublié cette parole de Jésus que, si souvent, nous échouons dans nos luttes, projets et entreprises, dans l’évangélisation, l’éducation de nos enfants, le travail professionnel et religieux, etc. Nous oublions que si Jésus n’est pas avec nous, par la foi et par la prière, nous sommes un peu comme le petit âne de Jérusalem. 

     

     

     

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    Une étoile qui en avait assez

    Conte pour l'épiphanie

     

    C'était une étoile comme les autres, ni plus petite, ni plus grande, ni plus brillante. Chaque soir, à l'heure voulue selon les saisons, elle faisait son entrée avec les autres pour scintiller toutes ensemble chacune à sa place exacte. Certaines nuits d'hiver, il fallait du courage : le froid pinçait, le vent soufflait, elle devait s'agripper pour tenir ferme. Parfois ses compagnes lâchaient et c'était triste de les voir abandonner ainsi : leur place vide faisait comme un trou dans le ciel. On les appelle les étoiles filantes. Notre étoile au contraire, son travail fini, au petit matin se retirait mais pour reparaître le soir. D'ailleurs pas question de rester durant la journée, tellement brillait et chauffait celui qui éclipsait tout le monde dès son arrivée. Donc notre étoile faisait son travail d'étoile, rien de terrible, non, mais son devoir. Elle apparaissait, disparaissait, donnait tout ce qu'elle pouvait de lumière. Surtout, elle tenait ! Mais un jour, elle se mit à pâlir. Elle continuait son petit train-train. Mais peu à peu, l'éclat n'y était plus. Notre étoile s'était mise à ruminer, elle s'était mise à douter. Ça arrive même aux étoiles de douter. Aux hommes bien sûr, mais aux étoiles aussi. Peut-être que cela leur arrive quand elles n'ont plus confiance dans les hommes et qu'elles commencent à se demander si elles servent à quelque chose. Notre étoile en était arrivée à ce point-là.

    Elle murmurait : « Voilà bien longtemps que cela dure. Je me demande bien ce que j'y gagne. A quoi bon ? Si au moins ça servait à quelque chose, à quelqu'un. Si on voyait ce qu'on fait. Non, c'est la nuit ! »

    Et toujours ce même refrain revenait.

     

    Il lui arrivait d'avoir envie de lâcher, puis au dernier moment, elle se raccrochait. Ce serait tellement triste, une place vide dans le ciel des étoiles. Oui, elle tenait encore, mais le cœur n'y était plus. Ce qui était à prévoir arriva : un soir, une place vacante. Les autres se penchèrent bien pour voir, mais rien... Pas même trace d'étoile filante dans la nuit noire. Au petit matin, quand le travail fut terminé, on cherche partout. Ce ne fut pas long ; c'est tellement bien rangé là-haut, rien n'est laissé au hasard. Aussi on comprit vite de quoi il s'agissait : la crise !... Elle n'y croyait plus. On pourrait dire une crise de foi !

     

    Chaque palpitation était un soupir : « si au moins ça servait à quelque chose, si au moins ça servait à quelqu'un ! » Comment passa la crise ? Impossible de le dire. Le langage des étoiles, c'est si délicat à comprendre. Toujours est-il que ses voisines arrivèrent à la persuader de revenir, puisqu'un beau jour, ou plutôt une belle nuit, on la vit de nouveau, bien en place, avec son éclat d'autrefois. Et elle tint bon, fidèle à son poste d'étoile dans la nuit des hommes, jusqu'à sa mort.

     

    Bien des années après, alors que depuis longtemps elle s'était éteinte et prenait son repos elle entendit appeler : « Petite étoile ! Petite étoile ! » Elle ne se retourna pas pour si peu. C'en était sûrement une qui, comme elle jadis, avait sa crise de foi et que ses voisines, profitant du repos du jour, recherchaient ; aussi notre étoile laissa courir.

     

    Pourtant, à la fin il fallut bien se rendre à l'évidence : c'était à elle qu'on en voulait. Elle se retourna, et que vit-elle ? Devinez ! Trois grands et beaux vieillards – on aurait dit des pèlerins – se tenaient devant elle.

    L'un était noir, il se présenta : « Melchior »,

    l'autre était jaune et de nommait « Balthasar »

    et le troisième blanc : « Gaspard ».

    « C'est bien vous la petite étoile ? » demandèrent-ils.

    « Qui, moi ? » répondit-elle, se demandant ce qu'elle avait bien pu faire, ou plutôt n'ayant que trop de conscience, pour son malheur, de n'avoir rien fait.

    « Oui, c'est bien vous, nous vous reconnaissons, c'est vous qui nous avez guidés durant des jours et des jours. »

    « Au regret, dit-elle, vous vous trompez. Je n'ai pas pu vous guider des jours et des jours ; pour la bonne raison, ajouta-t-elle en baissant la voix, que certaines nuits, j'ai lâché. »

    « Maintenant, il n'y a plus de doute, c'est bien vous. Oui, en effet vous nous avez lâchés quelque temps, si bien même que nous ne savions plus à quelle étoile nous vouer. Mais on ne vous en veut pas, parce que vous êtes réapparue et que nous avons pu arriver ! Oh, dites, ajoutèrent-ils, si vous le voulez bien, suppliez vos amies les étoiles de ne jamais lâcher, jamais. C'est trop grave...On ne pense jamais assez qu'il y en a qui comptent sur vous... Le principal, voyez-vous, c'est de faire avec foi ce que l'on a à faire. Oui, bien sûr, dans la nuit, c'est terrible de tenir, vous le savez, mais nous aussi, et ce que nous pouvons vous dire, c'est qu'il est peut-être plus terrible encore d'être lâché par quelqu'un en qui, sans qu'il s'en doute peut-être, on avait mis toute sa confiance. »

     
    Jean-Marie SALIOU
    (Source : Prière-Lumière ) 

     

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    La Petite Bougie

     

    Un conte pour enfants

     

     

     

    "Vous êtes la lumière de monde"  -  Matthieu 5:14

    "Donnez de la lumière, et l’obscurité disparaitra d’elle-même." Desiderius Erasmus

     

    Il y avait une fois un pays dont les habitants étaient des bougies.

    Il y en avait de toutes les formes, sortes, tailles et apparences.

    Des bougies de mariage et d’enterrement, de grandes bougies fines et élancées comme des danseuses de ballet, d’autres courtaudes et fortes à la taille comme des nains de jardin. Des bougies aux couleurs brillantes, d’autres comme des arcs en ciel, d’autres toutes simples et blanches.

    Et toutes ces bougies vivaient juste comme les êtres humains, elles dansaient, riaient, courraient, travaillaient, dormaient – et surtout, elles aimaient beaucoup s’amuser.

    Certaines bougies étaient toujours disposées en cercle, d’autres en rangées comme de petits soldats. Les unes servaient dans des églises ou des temples, d’autres pour veiller un enfant avec de la fièvre ou pour éclairer des caves ou des galetas. Les unes rehaussaient de leur éclat des gâteaux d’anniversaire et le festin du roi, d’autres se contentaient modestement de réchauffer des plats ou éclairer une photo.

    Mais toutes ces bougies avaient une mission commune: servir, que ce fut en faisant de la lumière ou réchauffant des plats.

    Chaque année, dans le royaume des bougies, il y avait un grand concours pour voir quelle bougie brillerait le plus fort. N’importe quelle bougie pouvait s’inscrire. On choisissait la nuit la plus noire de l’année, une nuit sans lune ni étoiles, et la bougie qui brillait le plus fort était couronnée par la reine elle-même “Princesse (ou prince) de la nuit”.

    Chaque année, le concours avait lieu dans une contrée différente du pays, avec une exception. Jamais on ne l’avait organisé dans la vallée de la nuit d’encre.

    Cette vallée avait la réputation d’être si sombre, si noirement obscure, qu’aucune bougie n’avait jamais eu le courage d’y aller de nuit, de mémoire de bougie. On la disait habitée de démons si méchants et sombres que la seule évocation de ces derniers faisait trembler la lumière de la bougie la plus courageuse.

    Pourtant, il y avait dans le pays une petite bougie particulièrement courageuse qui s’appelait Menuka. Son grand-père – une vieille bougie qui en avait vu de toutes les nuits (plutôt que de toutes les couleurs) dans le monde entier, car il avait beaucoup voyagé, et qui avait même veillé le dernier roi, le père de la reine actuelle – son grand-père lui avait dit que la lumière était toujours, toujours plus forte que la nuit la plus sombre et la plus terrible. Il avait même ajouté qui si Menuka entrait dans la caverne la plus sombre au plus profond des entrailles de la terre, sa lumière en chasserait les ténèbres. “Les nuit peut pousser des hurlements lugubres, brandir tous les fantômes du monde, en fin de compte, elle s’enfuira toujours devant la lumière d’une bougie courageuse.”

    Or il arriva que dans le royaume des bougies, on devait célébrer le 1000è concours annuel de la bougie la plus brillante. La reine avait longuement consulté ses sages et ses conseillères pour savoir quel éclat particulier donner à cet événement. Sa conseillère la plus écoutée, Jebrillencore, lui avait suggéré que le concours ait lieu… dans la vallée de la nuit d’encre.

    Après avoir longuement réfléchi, la reine acquiesça à cette idée et fit proclamer  la nouvelle dans tout le royaume.

    Mais contrairement aux autres années, où des centaines de bougies se portaient candidates, cette année là, seule une douzaine de grosses bougies adultes fort épaisses, qui avaient déjà affronté de longues nuits très noires, s’inscrivirent. Il y avait une exception : Menuka.

    D’abord, le jury ne voulut pas accepter sa candidature. Comment une petite bougie toute simple et blanche pouvait elle espérer survivre même quelques minutes à la nuit noirissime de la vallée de la nuit d’encre? C’était ridicule, disaient le jury, en se donnant les grands airs de Ceux Qui Ont Tout Compris. Mais comme il n’y avait pas de limite d’âge, et que les parents de Menuka encourageaient même leur fille, ils furent bien obligés, en grinchonnant et en faisant bien comprendre qu’ils dégageaient entièrement leur responsabilité, de l’inscrire.

    Les astrologues du royaume avaient été consultés pour sélectionner la nuit la plus sombre de l’année. Ils avaient bien fait leur travail, car à 16h30 le jour dit il faisait déjà si sombre qu’on ne voyait pratiquement rien. Le cortège du jury et des bougies candidates s’approchèrent de la vallée de la nuit d’encre. Une après l’autres, les bougies adultes commencèrent à se défiler. L’une prétexta une méchante grippe, l’autre commença à tousser si fort qu’elle faillit éteindre le flambeau qui la précédait, une troisième prétexta qu’elle avait oublié son manteau, une autre ses allumettes… Finalement, à l’entrée de la vallée, il ne restait qu’une grosse bougie très vaniteuse et Menuka. On alluma leurs mèches, et elles pénétrèrent dans la vallée, le jury restant à l’entrée de cette dernière, sur un grand plateau surélevé.

    L’obscurité dans la vallée était si sombre qu’on ne pouvait même pas distinguer sa propre main 30cm. devant le nez. C’est ce moment que choisit la grosse bougie pour annoncer qu’elle sentait les premiers symptômes d’une crise d’appendicite et elle se défila assez piteusement.

    Menuka restait seule, petite bougie courageuse face à l’obscurité la plus noire à laquelle une bougie ait jamais eu à faire face dans toute l’histoire des bougies. On entendait des grondements et des hurlements effroyables, mais Menuka tenait bon. Elle pensait à une seule chose que lui avait dit son grand-père: toute l’obscurité de l’univers ne peut éteindre la plus petite bougie.

    Et c’est alors que le jury remarqua quelque chose d’étonnant: plus la nuit s’obscurcissait, et plus la bougie de Menuka brillait clairement. Les heures passèrent. Les démons de l’obscurité eurent beau noircir la nuit comment jamais auparavant, ils ne faisaient que mieux faire ressortir la clarté de la flamme de Menuka! On les entendait jurer, crier, s’insulter se donner ordres et contrordres – rien n’y faisait. Le désordre et le désespoir montait dans le camp de la nuit. Comment? Cette petite bougie maigrichonne qui tenait tête, toute seule, à toutes les armées de la nuit? C’était inconcevable, plus rien ne marchait dans l’univers…

    Et c’est alors que, le matin approchant, on entendit chanter le premier merle. C’était un chante si clair, si pur que la nuit même en frémit. Et lentement, presque honteuse, en marchant à reculons, l’obscurité quitta la vallée de la nuit d’encre.

    Quand les premiers rayons de soleil atteignirent la vallée, on aurait dit que tous les oiseaux du royaume s’y étaient donné rendez-vous. Menuka, fatiguée mais joyeuse, éteignit sa petite mèche.

    La reine elle-même vint à sa rencontre à l’entrée de la vallée. Elle ordonna une fête comme jamais le royaume en avait connu de mémoire de bougie. Elle offrit à Menuka la main de son fils, le prince, une belle bougie droite et élancée comme un sapin, aux couleurs resplendissantes, et décorée de paillettes argentées.

    Bien sûr, ils vécurent heureux de longues années et eurent beaucoup de petites bougies.

    Mais depuis ce jour-là, ou plutôt cette mémorable nuit, les démons abandonnèrent à tout jamais la vallée de la nuit d’encre. Et surtout, les bougies surent à tout jamais qu’elles avaient en elles assez de lumière pour tenir tête à toute l’obscurité de l’univers.

     

     

    P.P.
    (Source : gentleartofblessing.org)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Parole de bougie

     

    Parole de bougie

     

     

    Vous m’avez allumée et vous me regardez, rêveur. Vous êtes peut-être heureux de m’avoir. Moi, en tout cas, je me réjouis d’être allumée. Si je ne brûle pas, je serai comme les autres, dans une boîte, où je n’ai pas de signification. Ma raison d’être, je l’ai seulement, lorsque je suis allumée, car alors j’existe. Bien sûr, depuis que je suis allumée, j’ai rapetissé et bientôt je ne serai plus qu’une pâle lueur. Mais il en est ainsi : ou bien je reste entière, rangée dans une boîte et dans ce cas, je ne sais pas vraiment ce que je fais sur terre... ou bien je répands lumière et rêveries et alors je sais pourquoi je suis là, pourquoi j’existe. Pour cela, je dois donner quelque chose de moi, me donner moi-même. C’est mieux que d’être dans une boîte en carton.

    Il en est de même pour vous. Ou bien vous vivez pour vous, vous ne perdez rien, mais aussi, vous ne savez pas au juste pourquoi... ou bien, vous donnez lumière et chaleur, alors les gens se réjouissent de votre présence. Vous n’êtes pas pour rien sur terre mais vous devez aussi donner quelque chose de vous. N’ayez pas peur si, ce faisant, vous devenez plus petit, c’est seulement de l’extérieur...

    Je suis une bougie unique. Lorsque je suis allumée la lumière et la chaleur qui se dégagent de moi ne sont pas fortes mais avec d’autres bougies, toutes ensemble, grande est notre clarté et forte est notre chaleur.

    Il en est de même pour vous. La lumière que vous donnez n’est pas grand-chose, mais avec celle des autres, c’est énorme.

    Il y a parfois des pannes de courant à la maison, il fait noir d’un seul coup. Alors tout le monde pense : « Vite, une bougie ! » et l’obscurité est ainsi vaincue grâce à une seule flamme.

    Il en est de même pour vous. Tout n’est pas idéal dans ce monde. Beaucoup se plaignent, certains n’arrêtent pas de se lamenter. N’oubliez pas qu’une seule flamme est encore plus que l’obscurité. Prenez courage et n’attendez pas les autres. Soyez allumés et brûlez.

    Et si vous avez des doutes, alors prenez une bougie et allumez la. Regardez cette flamme et comprenez.

     

    Auteur inconnu

     

     

     

    « Jésus parla de nouveau au public : Je suis la lumière du monde.

    Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres :

    il aura la lumière de la vie »

    Jean 8 : 12 

     

     

     

     

     

     

     

     

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